La mémoire comme outil de lutte contre les discriminations. Les mouvements migratoires espagnols en France sont désormais bien connus. Depuis les années 1970, sociologues, historiens, mais aussi linguistes ou ethnologues, entre autres, ont interrogé l’exil résultant de la Guerre civile espagnole et les mouvements de migration dite « économique », du XIXème siècle à nos jours, des « camps sur la plage » à La Plaine-Saint-Denis.
Grâce à nombre de ces travaux -publiés ou inédits-, l’apport conséquent des hommes et des femmes espagnols dans les domaines économiques, sociaux et culturels, en France comme en Espagne, n’est plus à démontrer, bien que des pans entiers de cette histoire restent à écrire.
L’action, dans le domaine de la préservation et transmission de cette mémoire, entreprise par les associations depuis les années 90, souvent en partenariat avec la Fundación Primero de Mayo, a été très importante. Aussi convient-il de réfléchir à la place accordée à l’histoire de l’immigration espagnole en France dans les différents espaces, publics et privés, concernés par cette mémoire (CNHI, Centro de la Memoria de la Emigración Española en Francia, etc.).
Soucieuse de contribuer au débat sur cette question, la FACEEF souhaitait organiser une rencontre qui permette aux spécialistes de la question et aux représentants des associations espagnoles d’échanger sur les thèmes des liens entre histoire et mémoire, sur la constitution d’un savoir historique et sur la façon de le transmettre (à l’école, à l’université, dans la vie publique, etc.).
A moyen et long terme, cette journée devrait permettre de cibler les politiques et actions adéquates à la transmission de la mémoire des migrations espagnoles en France, élément essentiel à notre avis, dans une démarche de lutte conte toute forme de discriminations.
Voir le programme :
http://calenda.revues.org/nouvelle7570.html