Annoncé par Le Monde, le rapport du Conseil d’analyse économique, présidé par Christian de Boissieu, est un document important pour la définition de la politique française en matière de lutte contre l’effet de serre.
Son titre, « Facteur 4 », fait allusion à un concept de Ernst Ulrich von Weizsäcker, fondateur de l’institut de Wuppertal pour le climat. Pour lui on doit pouvoir multiplier par deux le bien être tout en divisant par deux l’utilisation des ressources naturelles.
Pour le CAE, la France doit pouvoir diviser par 4 ses rejets de gaz à effet de serre d’ici 2050. Le rapport analyse précisément ses rejets et leur évolution depuis des années. Il présente les politiques des autres pays, développés et PVD. Il considère que le marché seul ne pourra pas permettre de diminuer sensiblement les rejets et invite à une politique publique.
Pour arriver au Facteur 4, il mise sur 1/3 de réduction de consommations d’énergie, 1/3 d’utilisation de la biologie (biomasse, biocarburants) et 1/3 de sauts technologiques. » Quelques ordres de grandeur permettent alors de bien apprécier la part « biologie ». Pour capter chaque année dans l’atmosphère 100 Mt CO2, il suffit de disposer de 5 M ha de «forêts» productives et exploitées (à 20 m3/ha/an) plantées sur des terres (agricoles ou forestières) pas ou peu valorisées à ce jour : ces surfaces sont accessibles, sans même compter la Guyane. Ces « lignocultures » produiront elles-mêmes 100 Mm3/an de « matériaux fibreux cellulosiques » (dont nous allons très vite manquer) pouvant remplacer dans certains cas des matériaux plus énergivores (acier, béton…) et prolonger comme matériaux le puits de carbone dû à la photosynthèse en donnant in fine (ou immédiatement pour les coproduits) une valeur énergétique « renouvelable » de l’ordre de 25 Mtep/an (bio-chaleur, biocarburants de 2ème génération …) ».
Le rapport invite donc à une politique raisonnée et cohérente de l’Etat et des collectivités locales favorisant la recherche, l’usage de la biomasse (valoriser les produits), le stockage de carbone, la taxation des appareils consommateurs d’énergie ainsi que les incitations fiscales. Des solutions proches de celles proposées par le rapport des sénateurs Laffitte et Saunier.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/064000757/index.shtml
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/schumaines/eedd/Pages/2006/75_accueil.aspx
Une nouvelle étude confirme la fonte de la calotte arctique
Selon Le Monde, la fonte de la calotte glaciaire se ferait au rythme de 100 milliards de tonnes par an. Le quotidien se base sur un article de la revue Science. Ce phénomène participerait pour 10% dans l’élévation du niveau de la mer mais ne serait pas dû qu’au réchauffement climatique:l’instabilité de la calotte aurait sa part. Enfin la calotte antarctique ne connaîtrait aucune fonte.
Article du Monde
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3228,36-825743@51-816848,0.html