« La dévalorisation du déchiffrage… n’est pas en accord avec les préconisations de la circulaire du 3 janvier 2006 relative à l’apprentissage de la lecture. On ne peut prétendre revoir ou prolonger les activités scolaires en se mettant en contradiction avec les préconisations officielles ». L’audit signé par Pierre-Louis Remy, Viviane Bouysse (IG) et Philippe Sultan (IGAEN) n’épargne pas l’Apfée.
Créée en 1984, l’Association pour favoriser une école efficace s’appuie sur les travaux de Gérard Chauveau. Elle anime des clubs « Coup de pouce » qui interviennent après la classe au profit des écoliers en difficulté. La formule est bien rodée et originale. Elle associe une prise en commun du goûter, une séance de lecture écriture et la lecture d’une belle histoire. Les parents font partie du dispositif : ils s’engagent devant le maire à participer au club et à accompagner leurs enfants.
Du coup, les résultats sont au rendez-vous. 96% des parents sont satisfaits, 88% pensent être capables d’aider leur enfant les années suivantes. Les maîtres des enfants estiment que « pour les trois quarts d’entre eux la motivation, la confiance en soi, l’intérêt pour l’écrit et le rapport à l’école se sont améliorés » précise le rapport.
Mais voilà : jugé « intéressant et apprécié, offrant certaines garanties du fait de son caractère structuré et de ses liens avec l’Education nationale, le dispositif Coup de pouce CLE est sélectif et coûteux ». C’est sans doute le dernier adjectif qui fâche.
L’Apfée appuie aujourd’hui plusieurs milliers d’élèves et vise 60 000 enfants. Cela représenterait 12 millions d’euros « ce qui est 4 fois les crédits centraux pour les associations concourant à la politique de réussite éducative »précise le rapport. L’Apfée est invitée à utiliser des bénévoles ou à aider moins d’enfants.
Rapport
L’Apfée