» Conformément aux résultats scientifiques, les nouveaux programmes laissent aux enseignants le choix entre les nombreuses méthodes utilisant des approches synthétiques, analytiques, ou une combinaison des deux, dans la mesure où, quelle que soit la méthode choisie, l’enseignant prend soin d’enseigner les correspondances graphèmes-phonèmes, afin de développer l’automatisation de la reconnaissance des mots et la compréhension.
Compte tenu des textes de loi définissant les programmes, et compte tenu des travaux scientifiques qui les inspirent, il n’y a donc pas lieu d’exiger des enseignants le recours à une méthode unique. Il n’y a notamment pas lieu de leur imposer l’usage d’une méthode exclusivement synthétique (parfois appelée « la méthode syllabique ») ». A l’initiative de F. Ramus et R. Brissiaud, vingt-deux chercheurs (dont M. Fayol, R. Goigoux, J.-E. Gombert, L. Sprenger-Charolles etc.) condamnent les déclarations du ministre de l’éducation nationale en faveur de la méthode syllabique. Ils démentent particulièrement ses affirmations selon lesquelles il ne ferait qu’appliquer les résultats des travaux des scientifiques.
Certains s’étaient exprimés sur ce sujet ces derniers jours sur le site des Cahiers pédagogiques en prenant des distances avec les propos ministériels. Depuis il y a eu l’appel à la dénonciation de Sos Education et la mise en route de la procédure contre P. Frackowiak. Ce nouveau texte clarifie leur position.
Cette déclaration est-elle susceptible d’arrêter les provocations, les menaces et les sanctions ? Est-elle de nature à rassurer les parents et à ramener la confiance dans les écoles ? On peut en douter. En février 2006, dans un article publié par le Café, dix-huit chercheurs avaient déjà condamné la méthode syllabique.
Déclaration
Sur le site des Cahiers pédagogiques
Rappel : dans le Café en février 2006