« Dans le dernier numéro de la revue Liaisons sociales…, vous prononcez un réquisitoire sévère contre les décisions annoncées par le président de la République,le premier ministre et le ministre de l’éducation nationale… « Philippe Meirieu rend publique cette lettre de janvier 2006 du recteur de Lyon qui l’invite à se taire.
C’est pour dénoncer l’autoritarisme ministériel. « Soyons clairs : d’une part, l’état des recherches scientifiques sur la lecture ne permet pas – c’est le moins que l’on puisse dire – de considérer les propos du ministre comme les plus assurés scientifiquement… Mais, même s’il en était autrement, nous ne serions pas, pour autant, contraints de le suivre ».
Derrière ce phénomène, cet appétit pour les méthodes du passé et l’autorité, il voit se profiler le discours de la décadence. » Les « discours de la décadence » pointent des questions effectivement préoccupantes (comme l’exclusion par exemple), mais ils le font toujours dans une logique du bouc émissaire : il s’agit non pas d’analyser la complexité des situations, mais de chercher et punir les coupables… Ils s’installent dans la nostalgie et en appellent à la restauration… Ne soyons pas naïfs : ce discours de la décadence fait le lit du totalitarisme car il finit toujours par en appeler à l’homme providentiel ».
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