« Nous assistons à une diabolisation des difficultés des enfants. On est devenu très exigeant sur un formatage en fonction de l’âge, du milieu, etc. Tout le monde est inquiet, les enfants aussi. Pourtant, ne pas rentrer dans un schéma préétabli peut être un signe de bonne santé ! Les exigences sont telles qu’ils n’ont plus le droit ni la possibilité de prendre leur temps, d’être autrement. Il y a là un paradoxe entre leurs besoins pour se développer à leur propre rythme et les exigences sociales que les enseignants ont à assumer, en particulier face aux familles ». Fenêtres sur cours n°289 propose un important dossier sur la difficulté scolaire. Il donne la parole à Martine Lani-Bayle, université de Nantes, qui invite à se méfier des stigmatisations.
« Il est important que l’enseignant garde une certaine distance face à ces exigences normatives. Il ne doit pas perdre de vue, derrière des manifestations ponctuelles – stigmatisées comme difficultés – qu’il y a un enfant et pas simplement un élève. Mais il doit aussi toujours rester en état de veille : toute manifestation faisant penser à une gêne manifeste, à une souffrance, doit alerter. Pourtant, il n’est pas facile de faire la part des choses ».
FSC 289 (en pdf)
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