» Des mariages précoces à l’accès et au maintien des filles à l’école, en passant par les grossesses précoces, entre autres facteurs de la déperdition scolaire à Kabiline, les populations, sans complaisance aucune, ont saisi l’opportunité pour poser les véritables causes de ces fléaux et proposer ensemble des solutions avec les enseignants du village et les autorités académiques de la région de Ziguinchor » Le Soleil nous fait partager cette rencontre au sommet, à Kabiline, au Sénégal, entre les enseignants, les parents et les autorités civiles et religieuses. La région connaît une forte croissance de la scolarisation et notamment celle des filles.
Le maître d’école pose la question du ventre des filles, source de déscolarisation. « Il s’agit d’amener les parents d’élèves à briser le tabou social sur tout ce qui a trait à la vie sexuelle des jeunes. Il a estimé que les enseignants, les maîtres coraniques et les chefs religieux tels que les imams du village doivent également s’impliquer dans cette campagne » Il faut aussi que les filles soient moins absorbées par les tâches de la maison.
Les parents répondent : « pour ce qui est du renforcement de la qualité dans les écoles du village, les populations ont demandé au corps enseignant de faire davantage montre de conscience professionnelle, en s’évertuant au respect du quantum horaire qui, un peu partout dans la région, reste une problématique à résoudre ».
Article du Soleil