» La diffusion auprès des décideurs politiques et l’augmentation de la prise de conscience de l’importance de ces questions linguistiques sont un défi ». Pourtant cette étude réalisée par des étudiants de Sciences Po pour l’Unesco, dresse un tableau assez positif de l’enseignement des langues dans les écoles primaires parisiennes. » On constate qu’il y a une cohérence entre les textes et la réalité sur le terrain, une majorité du cycle3 de l’école primaire reçoit un enseignement régulier de langue vivante et l’enseignement y est considéré comme une matière à part entière donnant priorité à l’oral et adoptant une pédagogie ludique ».
Mais l’étude signale aussi des points faibles. Et d’abord l’absence de liaison entre école et collège. Ensuite le déséquilibre au bénéfice de l’anglais qui domine très largement (offert par 90% des écoles contre 29% pour l’allemand). « L’éventail des langues étrangères offertes est plus limité que celui proposé dans la législation. Plusieurs raisons expliquent cet écart entre la théorie et la pratique ; une des principales causes est un nombre insuffisant d’élèves pour pouvoir organiser le cours d’une langue particulière, dans une logique pragmatique il est aussi moins facile d’assurer la continuité des enseignements lorsque les professeurs sont plus rares. Mais aussi des critères plus subjectifs comme la demande exprimée par la majorité des parents ».
Aussi elle invite à développer la formation des enseignants et à accorder davantage de moyens. » La généralisation de l’apprentissage des langues étrangères nécessite également une augmentation des moyens matériels ce qui implique un renforcement significatif des moyens financiers. Une solution serait aussi de mettre en commun des moyens matériels et supports pédagogiques consacrés aux langues entre écoles d’une même zone ».
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