Le décret sur les parents d’élèves encadre fortement leurs droits
« La régularité et la qualité des relations construites avec les parents constituent un élément déterminant dans l’accomplissement de la mission confiée au service public de l’éducation ». affirme la note de présentation du projet de décret sur les droits des parents d’élèves qui sera présenté au CSE le 10 juillet.
Pourtant le texte reste très en deçà des revendications des associations. Il prévoit 2 réunions parents – professeurs par an et encadre fortement le droit d’expression des associations dans l’établissement. » Le directeur d’école ou le chef d’établissement doit permettre aux associations de parents d’élèves de faire connaître leur action auprès des autres parents d’élèves. A cet effet, les documents remis par les associations en début d’année font l’objet d’une diffusion groupée ; les documents remis en cours d’année sont distribués aux élèves pour être donnés à leurs parents au fur et à mesure de leur remise… Leur contenu, qui doit respecter les principes de laïcité et de neutralité et les dispositions relatives à la vie privée et prohibant les injures et diffamations, relève de la seule responsabilité des associations. Dans le cas où le directeur d’école ou le chef d’établissement estime que ces documents ne respectent pas les principes et dispositions mentionnés ci-dessus, il en informe le responsable de l’association concernée et les documents ne sont pas distribués ».
Cependant une concession de taille a été faite aux parents : « les heures de réunion des conseils d’école, des conseils d’administration et des conseils de classe sont fixées en dehors du temps scolaire. Après consultation des représentants des parents d’élèves concernés, le chef d’établissement peut apporter une dérogation pour tenir compte des spécificités de l’établissement, et notamment du calendrier des activités scolaires et des examens ».
Le projet de décret (pdf)
http://ww.sudeducation.org/IMG/pdf/1-2_Projet_de_decret_relatif_aux_parents_d_eleves.pdf
Note de présentation (pdf)
http://ww.sudeducation.org/IMG/pdf/1-1_NP_projet_de_decret_relatif_aux_parents_d_eleves.pdf
Publication du décret sur les droits des parents d’élèves
« Les parents des élèves nouvellement inscrits sont réunis par le directeur d’école ou le chef d’établissement dans les premiers jours suivant la rentrée scolaire. Le conseil des maîtres présidé par le directeur d’école dans le premier degré, le chef d’établissement dans le second degré organisent au moins deux fois par an et par classe une rencontre, qui peut prendre différentes formes, entre les parents et les enseignants. Dans les collèges et les lycées, l’information sur l’orientation est organisée chaque année dans ce cadre ». Le J.O. du 29 juillet publie le décret relatif aux droits des parents d’élèves.
Début juillet les associations de parents d’élèves avaient salué différemment le texte. La Peep estime que le décret « ouvre la porte de l’école aux parents ». Pour la Fcpe, » contrairement à ce qu’avait annoncé le ministre de l’Education nationale à la rentrée 2005, ce décret ne crée pas un statut du parent délégué qui permette aux parents d’élèves élus d’exercer leur mandat dans toutes les instances où les parents d’élèves sont représentés. Sur le terrain, les représentants des parents peinent chaque jour pour obtenir le respect des dispositions instaurant le congé de représentation ».
Le décret
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENE0601820D
Rappel : L’Expresso du 17 juillet
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/07/index170706.aspx
La circulaire d’application
Le B.O. 31 publie la circulaire d’application du décret du 28 juillet sur les droits des parents dans l’Ecole. Le texte précise comment appliquer les droits reconnus aux parents et à leurs associations. Les droits d’information et d’expression s’exercent sous contrôle du chef d’établissement. Le texte fixe également les rencontres avec les enseignants, la tenue des conseils de classe, la communication ds textes officiels. Peu de choses nouvelles depuis le décret si ce n’est une invitation à utiliser les TICE (sms, internet) pour échanger avec les parents. Une fonction qui devrait trouver place dans les ENT.
Le B.O. en pdf
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/bo/2006/31/31_v1.pdf
Analyse du décret
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/08/index070806.aspx
Accueil réservé du décret sur les droits des parents
« La PEEP salue la cohésion de la communauté éducative sur un texte qui ouvre la porte de l’école aux parents… Tous les parents et responsables PEEP seront attentifs à l’application du décret sur le terrain et attendent de tous les partenaires le respect de ce décret ». La seconde association de parents d’élèves salue le récent décret sur les droits des parents, approuvé à une large majorité le 10 juillet par le Conseil supérieur de l’éducation. mais semble douter d’une application rapide. La Fcpe, première association de parents d’élèves, est plus critique. « Contrairement à ce qu’avait annoncé le ministre de l’Education nationale à la rentrée 2005, ce décret ne crée pas un statut du parent délégué qui permette aux parents d’élèves élus d’exercer leur mandat dans toutes les instances où les parents d’élèves sont représentés. Sur le terrain, les représentants des parents peinent chaque jour pour obtenir le respect des dispositions instaurant le congé de représentation. Nous souhaitons que ce congé de représentation soit simplifié, actualisé. Il doit permettre d’indemniser les responsables bénévoles pour qu’ils puissent disposer de plus de temps pour assurer leur mandat ».
http://www.fcpe.asso.fr/article.aspx?id=532
http://www.peep.asso.fr/actualite.php?id_actu=81&PHPSESSID=e9c8e52dda1e855c6aba07e0cc8a5a0a
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/07/index030706.aspx
Les parents veulent plus de profs, de soutien, d’arts, de sports
Interrogés par la PEEP, seconde association de parents d’élèves, pour son traditionnel « Observatoire des parents d’élèves », les parents d’élèves ont confiance dans l’Ecole mais expriment des exigences.
Confiance : 87% des parents ont de bonnes relations avec les enseignants et s’estiment bien informés des résultats scolaires de leurs enfants. 66% estiment que l’Ecole remplit bien sa mission d’instruction (essentielle pour 75% des parents). Interrogés sur leurs attentes pour 2006-2007, 88% veulent du soutien scolaire, 86% davantage d’enseignants pour réduire les effectifs en classe, 79% souhaitent en savoir plus sur ce qui se fait en classe.
Certaines disciplines bénéficient d’une forte demande : 73% des parents souhaitent que l’enseignement des langues commence dès la maternelle, un parent sur trois exige davantage de sport ou d’enseignement musical et artistique.
Sont-ils capables de faire évoluer l’Ecole ? 58% prendront en compte le programme éducation des candidats aux présidentielles pour faire leur choix. Ajoutons que près d’un parent sur deux (41%) a peur pour l’avenir de ses enfants. C’est particulièrement net dans les classes populaires.
Observatoire Peep : enquêtes 2002-2005
http://www.peep.asso.fr/contenu.php?affichage=3&id_niv1=9&id_niv2=27&id_niv3=16
Huit projets retenus pour l’accompagnement scolaire en Zep
Huit projets portés par des collectivités locales, des associations éducatives ou des éditeurs sont retenus dans le cadre de l’appel à propositions « accompagnement à la scolarité, égalité des chances et TIC ». Ces projets visent à aider scolairement des élèves en difficulté de la fin de l’école primaire au début du collège.
Ainsi le projet proposé par le Conseil général de la Somme (qui est également repris par le C.G. du Val d’Oise) s’appuiera sur l’équipement des collèges en salles multimédia, des ressources numériques (Kne, Cns, Paraschool, Lesite.tv) et un ENT (espace numérique de travail) pour piloter l’ensemble. Le projet déposé par la Vile de Lyon avec le Crdp propose d’équiper 30 écoles et 30 associations en matériel informatique et de créer des ateliers parents – enfants. Odile Jacob et Domicours s’associent pour proposer des stages tutorés de soutien scolaire qui associent les logiciels d’O. Jacob et les moyens de Domicours. Les autres projets retenus ont été déposés par l’Afev, le Cemea, le Cned et Maxicours et l’Inspection académique de la Moselle.
Le début de mise en oeuvre de ces projets interviendra en septembre. Mais le gouvernement a décidé le 11 juillet, lors du Cisi, d’étendre cette opération à tous les quartiers Zep dès la rentrée 2007.
« L’accompagnement à la scolarité ayant pour objectif central la réussite scolaire, l’éducation nationale doit s’y impliquer avec détermination. Elle pourra y trouver sa place et jouer le rôle majeur qui lui revient à travers ses compétences et son expertise propres, qu’elle doit mobiliser en faveur de la réussite du dispositif. Afin d’éviter d’être confrontée à un constat d’empilement d’actions nées d’initiatives locales parfois désordonnées, il lui appartient de promouvoir un mode de pilotage fondé sur le principe de subsidiarité ». Dans un rapport remis en juin dernier, les inspecteurs généraux Jean-Michel Bérard, Christian Loarer, Guy Menant (IGEN), Alain-Maie Bassy, Jean-Yves Dupuis et Robert Jammes (IGAEN) préconisaient une intervention déterminée de l’Etat dans le secteur de l’accompagnement scolaire, appuyée sur l’utilisation des TICE. » Si elles ne sont pas la panacée, il est clair que les TICE peuvent constituer un levier puissant des politiques d’accompagnement à la scolarité, comme d’ailleurs plus globalement des politiques éducatives, et qu’elles peuvent contribuer à « universaliser » le soutien scolaire pour tous à des coûts et des conditions de solvabilité jugés intéressants ».
http://www.educnet.education.fr/actu/actualite.php?th=actu#G20060705
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/AmiensNov05_index.aspx
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/06/index090606.aspx
Un guide pour aider son enfant à l’Ecole
Comment suivre son enfant à l’école ? Pourquoi mon enfant ne doit pas manquer l’école ? Comment l’aider dans sa scolarité ? Que faire s’il passe trop de temps sur Internet ? Comment favoriser le bien-être de mon enfant ou de mon adolescent ? Comment l’encourager à lire ? Le ministère de la Santé publie un recueil de fiches qui donnent des conseils utiles, indiquent des interlocuteurs et orientent vers des ressources. Un document à signaler aux parents.
http://media.education.gouv.fr/file/49/1/2491.pdf
Les vacances en questions dans Profession éducation
« La durée du temps scolaire n’est pas adaptée à l’âge des élèves. Il me semble aberrant de faire passer autant de temps à l’école aux enfants de 6-7 ans qu’à ceux de 10-11 ans, voire même plus qu’aux collégiens ». Dans Profession éducation de juin-juillet, François Testu, université de Tours, répond à Karl Stoeckel, président de l’UNL, Faride Hamana, président de la FCPE et Raymonde Piecuch, secrétaire générale adjointe du Sgen Cfdt. Pour celle-ci « une meilleure organisation du temps scolaire, si elle est bénéfique aux élèves, se traduirait par de meilleures conditions de travail pour les personnels ».
Dans son dossier « vacances », le magazine revient sur l’histoire des vacances scolaires et sur leur marchandisation.
Sgen
http://www.sgen-cfdt.fr
Un médecin scolaire pour 7 359 enfants
« On parle de prévention mais on ne peut plus en faire » dénonce la présidente du Smeden-Fo. Selon elle on compte 7 359 enfants pour un médecin scolaire, 16 400 à certains endroits. C’est aussi l’avis du Snmsu-Unsa. » Alors qu’il n’y a eu aucune création de postes en 2004 et 2005, il n’y a pas de prévision concrète de recrutement en 2006 pour occuper les postes vacants. En outre, les politiques rectorales de l’emploi, dans le cadre des nouvelles contraintes budgétaires, se font au détriment de la médecine scolaire et l’on assiste actuellement dans plusieurs académies au licenciement brutal des médecins vacataires de l’Education nationale. Ceux-ci assurent pourtant 40% des tâches et remplissent les mêmes missions que les médecins titulaires. Ainsi, des centaines de médecins manqueront à la rentrée dans les établissements scolaires. La situation est catastrophique ».
http://www.se-unsa.org
Une brochure et un site pour contrer le bizutage
« Au début, j’ai trouvé ça drôle… » On connaît la suite : le bizutage n’est pas seulement une pratique illégale, certaines de ses victimes sont marquées à vie par les humiliations subies. Le Comité national contre le bizutage (Cncb) diffuse une brochure qui explique comment agir contre cette pratique. Une circulaire de 2001 précise qu’une loi de 1998 interdit le bizutage et » qu’il est du devoir de tout fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions de saisir sans délai le procureur de la République de toutes pratiques dégradantes ou humiliantes, même lorsque celles-ci n’ont pas entraîné un dépôt de plainte. En cas de non-respect de cette obligation, le fonctionnaire concerné s’exposerait à de graves sanctions disciplinaires ».
http://contrelebizutage.free.fr/
Circulaire de 2001
http://www.education.gouv.fr/botexte/bo010621/MENS0101295C.htm
Le redoublement français montré du doigt par l’Ocde
» À l’instar des autres formes de différenciation institutionnelle, le redoublement est considéré par certains, en particulier les enseignants et les chefs d’établissement, comme une stratégie permettant de faciliter l’apprentissage et d’améliorer les performances, dans la mesure où les élèves en difficulté sont intégrés dans des classes homogènes et peuvent bénéficier d’un enseignement plus adapté à leur niveau. De nombreuses études montrent que les redoublants ne sont pas plus susceptibles d’obtenir de meilleurs résultats que leurs condisciples, à niveau égal de compétence. Dans un tiers des pays de l’OCDE, toutefois, le redoublement est fréquent : le pourcentage d’élèves de 15 ans déclarant avoir redoublé au moins une fois va de 7 % en Grèce à 38 % en France ». La France championne de l’Ocde en matière de redoublement ! « Regards sur l’éducation » relève cette particularité française dans sa dernière édition. Un trait qui n’est pas sans rapport avec des dépenses éducatives au-dessus de la moyenne de l’Ocde.
Le caractère inopérant du redoublement a pourtant été attesté par plusieurs études scientifiques en France même. Mais sa pratique est largement acceptée aussi bien chez les enseignants que chez les parents.
Etude Ocde (en pdf)
http://www.oecd.org/dataoecd/51/25/37392770.pdf
Le redoublement inopérant mais socialement efficace
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/09/index040906.aspx
Le dossier spécial du Café
http://cafepedagogique.net/lemensuel/larecherche/Pages/2004/pedago_52_accueil.aspx#135
Le redoublement : inopérant mais socialement efficace…
« Se prononcer pour la suppression du redoublement au motif selon lequel il est « inefficace » – à cet égard le constat des pédagogues et chercheurs en éducation est sans appel – revient à dire que la danse du serpent des indiens Hopi (une des cérémonies amérindiennes les plus spectaculaires) pour faire venir la pluie ne sert à rien. Or, par un tel jugement, on manifeste simplement son ignorance et son incompréhension des rituels améridiens et plus largement de la place du symbolique dans les sociétés traditionnelles… Il s’agit de rechercher la ou les fonctions latentes du rituel ». La comparaison de Hugues Draelants, Girsef, peut choquer. Elle éclaire pourtant un nouveau pan de la recherche sur le redoublement.
L’auteur ne cherche pas à démontrer à démontrer l’efficacité pédagogique du redoublement. Son inefficacité est démontrée par de nombreux travaux. Ainsi, dans une publication de l’Iredu, Thierry Troncin jugeait le redoublement « une solution injuste, inefficace sur le plan pédagogique et coûteuse ». Il montrait que les redoublants de CP « resteront plus faibles que leurs pairs » tout au long de leur scolarité : seulement 1 sur 10 obtiendra un bac technologique ou général.
D’ailleurs la plupart des pays européens l’ignorent. Mais chez ceux qui le pratiquent (la France, la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne), parents et enseignants lui restent fortement attachés. La récente tentative belge de le faire disparaître au primaire l’atteste.
Pourquoi ces résistances ? H. Draelants étudie les réactions des enseignants belges. Et pour lui, s’il se maintient contre vents et marées, c’est tout simplement parce qu’il a son utilité. » Le redoublement fait l’objet d’un attachement social important et est une pratique difficile à abolir. D’une part, car nombre d’acteurs scolaires continuent à croire dans l’efficacité de la fonction manifeste, on l’a vu. D’autre part, peut-être plus fondamentalement, car le redoublement servait et sert toujours en Communauté française (là où il n’est pas interdit) à assumer une série de fonctions latentes ».
Il en distingue quatre : « une fonction de gestion de l’hétérogénéité et de tri des élèves au sein des établissements ; une fonction de positionnement stratégique et symbolique par rapport à des établissements environnants ; une fonction de régulation de l’ordre scolaire au sein de la classe ; une fonction de maintien de l’autonomie professionnelle des enseignants ».
« En l’absence du redoublement, les enseignants se plaignent en effet du défaut de motivation induit auprès des élèves, il devient (encore plus) difficile de les faire travailler. Ce type de réaction… traduit ainsi le problème d’une relation de longue complicité entre le principe de la menace et le système scolaire qui a été observée en Belgique francophone. La remise en cause du redoublement, bouleverse donc les rôles jusque là établis et soutenus par ce dispositif et redistribue les cartes du pouvoir. Les enseignants ressentent en effet des problèmes d’autorité…, ce qui apparaît fortement déstabilisant ».
Cette déstabilisation rejoint d’autres exigences nouvelles qui touchent le métier d’enseignant. H. Draelants rejoint ici les travaux de Maroy qui analysent la résistance aux réformes comme une réaction à une forme de dépossession professionnelle. « L’interdiction du redoublement au sein du premier cycle participe de fait avec d’autres mesures – instauration d’un droit de recours face aux décisions du conseil de classe ; complication de la procédure d’exclusion ; règles très précises aux refus d’inscription – à priver les établissements et les enseignants de leurs instruments de régulation ordinaire. Face à cette abolition des anciens repères, certains enseignants résistent afin de conserver la maîtrise de leur profession. Ainsi, l’attachement manifesté par les enseignants vis-à-vis du redoublement peut aussi se comprendre comme l’expression d’un groupe professionnel qui revendique le maintien de son autonomie et une certaine vision de ce que l’Ecole doit être. Le redoublement apparaît en effet comme un des instruments de la sélection méritocratique qui, elle même, symbolise un certain pouvoir enseignant et modèle de fonctionnement du système scolaire aujourd’hui en crise ».La défense du redoublement par les enseignants est donc liée à la défense de l’ « autonomie relative » de l’Ecole par rapport au politique et par rapport aux chercheurs et experts qui inspirent celle-ci, voire par rapport aux parents ou au « marché » ».
Ce mouvement de réaction n’est pas sans rapport avec d’autres formes de résistance aux évolutions sociales voire technologiques. Il illustre la crise globale de certaines sociétés européennes. Seuls les citoyens peuvent changer l’Ecole.
Etude de H. Draelants
http://www.girsef.ucl.ac.be/Cahiers_CREF/052cahier.pdf
Dossier spécial du Café : Le redoublement en débat
http://cafepedagogique.net/lemensuel/larecherche/Pages/2004/pedago_52_accueil.aspx#135
L’Ecole et sa régulation : C. Maroy
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/02/index030206.aspx
Les écoles de filles ne bénéficient pas aux filles
« La raison pour laquelle les gens pensent que les écoles non-mixtes sont meilleures, est liée aux résultats de ces écoles. Mais ce sont généralement des établissements prestigieux et ils ont de bons résultats du fait des compétences et du milieu social d’origine de leurs élèves. Leur succès n’est pas un argument pour refuser la mixité ». Selon le Guardian, une étude du professeur Alan Smithers, université de Buckingham, montre que le fait d’appartenir à une école mixte ou non mixte a peu d’impact sur les résultats scolaires, toutes choses étant égales par ailleurs.
Son étude qui devrait être publiée à un congrès des chefs d’établissement, pourrait avoir un impact en Angleterre et aux Etats-Unis. De plus en plus d’établissements ouvrent des classes non mixtes arguant du fait que les filles et les garçons se développent intellectuellement de façon différente.
Mais pour A. Smithers, le refus de la mixité n’apporte aucune supériorité nulle part au monde. Ainsi en Belgique, où la plupart des établissements ne sont pas mixtes, ce sont les écoles mixtes qui ont les meilleurs résultats.
http://education.guardian.co.uk/schools/story/0,,1805641,00.html
http://news.bbc.co.uk/1/hi/education/5117500.stm
Handicap : Une circulaire organise le projet personnel de scolarisation
» La présente circulaire a pour objet de préciser, en application des articles D. 351-3 à D. 351-20 du code de l’éducation relatifs au parcours de formation des élèves présentant un handicap, la notion d’établissement scolaire de référence et les conditions du parcours scolaire des élèves handicapés, d’organiser la mise en place des équipes de suivi de la scolarisation et les modalités de leur fonctionnement, de préciser les missions et le positionnement des enseignants référents ». Le texte entre dans les détails d’application de la loi de février 2005 prévoyant la scolarisation de tous les enfants.
Il précise la notion « d’établissement scolaire de référence » et rappelle que » Lors de la première scolarisation, le plus souvent en école maternelle, avant toute évaluation des besoins en situation scolaire par l’équipe de suivi de la scolarisation et avant toute décision de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées, l’élève handicapé est accueilli dans les mêmes conditions que les autres élèves sous réserve des aménagements spécifiques nécessaires ». Il appartient alors à l’équipe éducative de saisir le professeur référent et d’informer la famille.
Le texte prévoit également l’emploi du temps de l’élève handicapé, précise la composition et les missions de l’équipe de suivi de la scolarisation et rappelle le rôle de l’enseignant référent.
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/32/MENE0602187C.htm
Renforcement de l’accueil des élèves handicapés
Une circulaire précise les moyens supplémentaires et les dispositifs pour améliorer l’intégration des élèves handicapés en conformité avec la loi 11 février 2005. Le texte annonce l’ouverture de 200 UPI nouvelles. Il précise les modalités de mise en place des projets personnalisés de scolarisation : » Tout doit être mis en oeuvre pour que la continuité des parcours scolaires de collégiens souffrant de troubles importants des fonctions cognitives vers les lycées professionnels soit assurée ». Il insiste sur la nécessité d’un accueil spécifique des élèves pour les premiers jours de la rentrée et d’une information des enseignants. » Les réunions de prérentrée, organisées dans le premier et le second degré, doivent être mises à profit par les inspecteurs de l’éducation nationale et les chefs d’établissements pour informer tous les enseignants des droits nouveaux que la loi ouvre aux élèves handicapés et des devoirs qu’elle confère à l’institution scolaire ».
Le B.O. en pdf
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/bo/2006/31/31_v1.pdf
L’Apajh ouvre une permanence téléphonique
Le service Handicap Assistance de la fédération des APAJH, association pour adultes et jeunes handicapés, ouvre une permanence téléphonique pour la rentrée scolaire. Au 08 10 81 84 12, les familles peuvent témoigner et obtenir des conseils pour aider à l’intégration scolaire de leur enfant.
http://www.apajh.org
Un collectif fait un point critique de l’application de la loi sur le handicap
« Le Collectif pour la Refondation de la Politique du Handicap continue de douter sur la capacité structurelle du cadre législatif de répondre aux attentes et aux besoins des personnes en situations de handicap, ainsi que sur les financements mobilisés pour atteindre cet objectif ». Le collectif, qui regroupe une trentaine d’associations (Fcpe, Afm, Apajh, Cmt France, Dden, Fsu, Jpa, Se-Unsa, Mgen, Ligue de l’enseignement etc.) dénonce l’insuffisance des moyens budgétaires mis pour appliquer la loi du 11 février 2005.
http://www.fcpe.asso.fr/article.aspx?id=531
La responsabilité parentale au J.O.
Le Journal officiel du 2 septembre publie la loi sur la responsabilité parentale. Celle-ci permet au président du conseil général de suspendre le versement des allocations familiales aux parents d’enfant qui seraient absentéistes ou qui perturberaient les cours. Des mesures appliquées, pour l’absentéisme, en Angleterre sans grand succès.
Au J.O.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/Visu?cid=772936&indice=19&table=JORF&ligneDeb=1
Rentrée inquiète pour les élèves sans papiers
La Fcpe et la Peep s’inquiètent du sort réservé aux élèves sans papiers. La Peep rencontrera A. Klarsfeld, médiateur national pour ce dossier. Selon l’AFP, elle estime que » cette question est devenue un problème très politique, qui ne relève plus des problèmes de scolarité, et donc nous n’avons pas de position de principe sur les élèves sans-papiers » mais souhaite défendre plusieurs dossiers.
Le FCPE de Paris manifeste sa colère après l’expulsion de Jeff Babatundé Shittu. » La FCPE-Paris, fidèle à ses principes d’égalité et de droit à l’éducation pour tous, reste solidaire de Jeff comme des autres jeunes majeurs scolarisés et des parents d’élèves sans papiers ». Une manifestation aura lieu devant son lycée le 1er au matin.
Interrogé, le ministre ne garantit pas que des élèves sans papiers ne soient arrêtés à la porte de leur école.
Dépêche AFP
http://actu.voila.fr/Depeche/ext–francais–ftmms–emploieducation/060831112322.4cd30my6.html
Communiqué Fcpe 75
http://www.cpe75.org/cdpe/pdf/CPJeff.pdf