Le bac 2006 : 82% de réussite
Avec 81,9% de reçus, le bac 2006 dépasse de 1,7% celui de 2005 : c’est le taux le plus élevé de l’histoire du bac. Il varie fortement d’une série à une autre (89% en S, 84% en ES, 83 en L) et d’une filière à une autre (77% pour les bacs technologiques, 76,8% pour les professionnels). La plus forte progression est pour les bacs généraux (+2,6%). Le bac technologique n’augmente que de 1,1% et le bac professionnel de 1,7%. On retrouve cette année encore des écarts sensibles d’une académie à une autre : Grenoble, Nantes et Rennes dépassent les 90% de reçus au bac général, alors que Créteil est à 81% et la Guyane à 72%.
Le communiqué officiel
http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=2006712107
Les statistiques 2006 (en pdf)
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2006/ni.pdf
Le bac 2006 était-il trop facile ?Dans Libération des enseignants n’évoquent pas de bac au rabais. Pour G. Piétryk, doyen des sciences physiques, interrogé par Le Monde, » aucune consigne de quelque nature que ce soit n’a été donnée dans l’élaboration des sujets. Mais nous avons le souci, depuis quelques années, de faire des sujets de plus en plus appliqués, qui prennent appui sur du concret ». Le doyen de mathématiques, J. Moisan, estime que « le sujet n’était pas forcément plus facile, mais les professeurs préparent de mieux en mieux les élèves à la réforme introduite en 2004 ». Les listes de discussion d’enseignants ou le courrier envoyé au Café ont manifesté plus d’inquiétudes face à la sévérité de certains sujets que de dénonciation de sujets jugés trop faciles.
Article du Monde
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-794634@51-782136,0.html
Article de Libération
http://www.liberation.fr/actualite/societe/192882.FR.php
Comment expliquer ce taux après les grèves du mouvement anti-CPE ?Il semble que les quelques semaines qui ont suivi les grèves aient été mises à profit pour bachoter. Finalement les grèves ont amené les enseignants à axer davantage leur enseignement sur la seule préparation au bac, peut-être au détriment d’apprentissages plus larges.
Le bac est-il donné à tout le monde ?La légère hausse de 2006 ne change rien à la tendance forte que l’on observe depuis dix ans : en France le taux d’accès au bac stagne depuis 1995. 62,7 des jeunes ont eu le bac en 1995, 62,5% en 2005, 63,8% en 2006. Cette stabilité n’est due qu’à l’expansion lente des bacs professionnels 8% en 1995 contre 11,5% en 2005). Le bac général régresse : il touchait 37% d’une génération en 1995 contre 34% en 2005. On observe également de forts écarts entre groupes sociaux : le taux de réussite au bac est de 87% pour les élèves dont les parents sont cadres, 76% pour des parents ouvriers. On observe également un fort écart entre sexes.
L’évolution du taux d’accès au bac
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/actu/2006/bac/statistiques.pdf
La réussite au bac par catégorie sociale
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/rers2005/chap8_4.pdf
Il y a-t-il trop de diplômés ? Deux thèses s’affrontent. Pour certains la pression vers l’acquisition de diplômes de plus en plus élevés, ce que Marie Duru-Bellat appelle »l’inflation scolaire », ne se justifie pas par des nécessités économiques et renforce les inégalités sociales. Dans cette course, les enfants des familles favorisées creusent davantage l’écart et les enfants des milieux populaires sortent frustrés de leurs efforts. Pour d’autres, le déploiement de l’économie de l’information nécessite une main d’oeuvre de mieux en mieux formée. La montée des diplômés correspond à une nécessité économique et participe de l’enrichissement de tous.
Dossier spécial sur l’inflation scolaire
http://cafepedagogique.net/lemensuel/larecherche/Pages/pedago_71_accueil.aspx
Article de M. Duru-Bellat dansle Café 72
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/Pages/2006/actu_72_accueil.aspx
La France a-t-elle davantage de bacheliers que ses voisins ? Selon les statistiques de l’Unesco, le taux brut de diplômés de fin du secondaire s’établit à 51% en France contre 92% en Finlande, 73% aux Etats-Unis, 74% en Italie. Le taux brut de diplômés du supérieur est à 38% en France contre 62% aux Etats-Unis, 74% en Finlande, 55% en Italie. Publiée en juillet 2006, l’étude de Danielle Shaienks, Judy Eis-Culkin et Patrick Bussière analyse le cheminement d’études des jeunes Canadiens de 18 à 20 ans. Dans ce pays, le pourcentage de jeunes ayant un diplôme de fin du secondaire est passé de 75% en 1999 à 90% en 2003. Trois jeunes sur quatre entreprennent des études supérieures : 62% en 1999, 76% en 2003. La proportion de diplômés du supérieur chez les jeunes est passée de 32% en 1991 à 53% en 2003. Des chiffres très supérieurs aux chiffres français. Une ombre persiste dans le paysage : le taux de décrocheurs du secondaire, ces jeunes qui quittent le lycée sans aucun diplôme, reste stable : 11% en 1999, 10% en 2003.
Les statistiques Unesco
http://www.uis.unesco.org/TEMPLATE/pdf/ged/2006/GED2006_fr.pdf
Etude canadienne
http://www.statcan.ca/francais/research/81-595-MIF/81-595-MIF2006045.pdf
Que deviennent les bacheliers ? Selon une étude ministérielle, près de 90% des bacheliers poursuivent leurs études. Mais tous ne rencontrent pas les mêmes difficultés. Si 3% seulement des étudiants en STS se réorientent au bout d’un an, c’est le cas de la moitié des élèves des prépas littéraires ou de 16% des étudiants en université. Comment expliquer ces décalages ? Le type de bac joue fortement : ainsi en université 83% des bacheliers généraux ne changent pas d’orientation à la fin de la première année, contre la moitié des bacheliers technologiques ou professionnels. Comment l’expliquent-ils ? Plus d’un étudiant en université a du mal à s’organiser dans son travail et un sur trois manque d’intérêt pour les matières étudiées. Ces facteurs d’échec viennent bien avant les difficultés matérielles. On mesure là l’importance de dispositifs comme les TPE qui justement apprennent à gérer le temps (ça va être beaucoup plus difficile avec les TPE sur une seule demi-année !) et donnent du sens aux disciplines. Mais l’encadrement est aussi en cause. Ainsi seulement un étudiant en université sur cinq trouve du soutien pédagogique dans l’établissement.
Que devient-on sans le bac ?
Sans le bac, rien n’est perdu ! Outre le redoublement et la préparation à distance, il est possible de préparer un bac professionnel, de choisir l’alternance, ou d’entrer en fac sans bac avec une capacité en droit ou en gestion ou encore en passant le diplôme d’accès aux études universitaires (DAEU).
Les résultats de 2005
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2006/ni0616.pdf
Le devenir des bacheliers
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2005/ni0519.pdf
Que faire sans le bac ?
http://www.education.gouv.fr/sec/baccalaureat/sans.htm
Remise des prix du concours général
On devrait dire des concours généraux car en fait il y a deux concours : un pour les lycées généraux et technologiques et un pour l’enseignement professionnel. 11 510 candidats ont participé au premier. Il y a 87 lauréats dont 52 garçons. 2108 se sont présentés au second. Il y a 48 lauréats dont 41 garçons. Le bon vieux concours général refuse encore l’école mixte.
Communiqué
http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=2006761120
Palmarès
http://eduscol.education.fr/D0073/palmares.htm
Parrains de talent : les grands distributeurs « aident » les élèves
« « Parrains de talents », permettra de donner, dès début 2007 – au moment des choix d’orientations – un coup de pouce à des jeunes, issus des terminales S.T.G. et de Bac Pro, détectés au préalable par les établissements scolaires des régions concernées et capables d’une poursuite d’études, mais insuffisamment informés, motivés ou soutenus moralement comme financièrement ». Le 6 juillet le ministère de l’éducation nationale a signé une convention avec la Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution (F.C.D.). Pour le ministère il s’agit d’aider des jeunes à poursuivre leurs études.
Communiqué
http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=2006761313
Culture générale en prépa
Le Journal Officiel du 8 juillet publie un arrêté fixant le programme de culture générale des prépas économiques et commerciales de 2de année. Le thème retenu est la science.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENS0601650A