Le nouveau brevet redouble
Promis pour 2007, le nouveau brevet est officiellement prévu pour 2008. Eduscol présente les quelques changements apportés au brevet à cette rentrée, comme la note de vie scolaire. En 2008, le nouveau brevet devra » attester la maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences, conformément à l’article 32 de la loi d’orientation du 23 avril 2005″.
Le dossier d’Eduscol
http://eduscol.education.fr/D0071/accueil.htm
La note de vie scolaire évaluera le respect du règlement
« L’apprentissage de la civilité et l’adoption de comportements civiques et responsables constituent des enjeux majeurs pour le système éducatif. La note de vie scolaire s’inscrit dans cette démarche éducative qui concerne toute la scolarité au collège. Elle devient une composante à part entière de l’évaluation des élèves, y compris pour l’obtention du diplôme national du brevet. Elle contribue, en donnant des repères aux élèves, à faire le lien entre la scolarité, la vie scolaire et la vie sociale. Elle est destinée à valoriser les attitudes positives vis-à-vis de l’école et vis-à-vis d’autrui. Comme toutes les notations qui sanctionnent un apprentissage, elle évalue aussi les progrès réalisés par l’élève tout au long de l’année scolaire ». Une circulaire publiée au B.O. du 29 juin précise les conditions d’attribution de la note de vie scolaire.
La note est attribuée par le chef d’établissement en concertation avec le professeur principal et le Cpe chaque trimestre de la 6ème à la 3ème. Elle évalue 4 choses : l’assiduité, le respect du règlement intérieur, « la participation de l’élève à la vie de l’établissement » et l’obtention de l’Assr et de l’attestation de formation aux premiers secours. Ces deux derniers aspects peuvent donner des points supplémentaires.
« La note de vie scolaire est prise en compte pour l’obtention du diplôme national du brevet, dans les mêmes conditions que les résultats aux disciplines évaluées en contrôle en cours de formation. Elle est la moyenne affectée d’un coefficient 1 des notes de vie scolaire obtenues par l’élève chaque trimestre en classe de troisième ».
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/26/MENE0601604C.htm
Les dispositifs relais recadrés par le ministère
Le B.O. du7 septembre publie une circulaire précisant l’organisation, le pilotage et les modalités de fonctionnement des ateliers et classes relais. Le texte insiste sur les liens avec les services départementaux et incite à chercher des partenariats avec les entreprises.
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/32/MENE0602165C.htm
Des élèves sans manuels dans les collèges à la rentrée
« Pourquoi le ministre change-t-il les programmes s’il ne nous donne pas les moyens de les appliquer ? » s’interroge une collègue sur le blog du Café. Elle témoigne que dans son collège, « dans ma matière, l’anglais, nous changeons de méthode (presque de programme) pour nous mettre au niveau des exigences européennes. Pas un sou pour changer les manuels ».
Des messages similaires sont arrivés des académies de Strasbourg, Limoges, Lille, Orléans-Tours et Poitiers. Dans le Nord, un père d’élève, membre du conseil d’établissement, témoigne que le collège dispose de 6 500 euros pour renouveler les manuels (10 500 euros), acheter les carnets de correspondance (1 300 euros), payer les droits de reprographie (1 150 euros) et les frais de stage et les actions pédagogiques. Dans le Pas-de-Calais, la dotation d’un collège est passée de 11 055 euros à 4 190 en un an. Pour changer les manuels de 5ème dans les trois disciplines scientifiques (tant pis pour l’anglais !), il faudrait 3 400 euros et il n’y a que 2 700 euros.
Dans un collège Zep de l’académie de Poitiers, un professeur remarque qu’il y aura un ordinateur pour 2 élèves mais un manuel pour 4. Le ministre attend-il des manuels électroniques ?
http://www.cafe-leblog.net/index.php?2006/04/14/33-autres-questions-decisives#c478
Un nouveau texte pour les Segpa
Le B.O du 7 septembre publie une circulaire qui précise les modalités d’admission en segpa et détaille les conditions de l’individualisation du parcours de formation. A noter : » Compte tenu de la spécificité de la SEGPA et du public qui y est scolarisé, chaque division ne devrait pas excéder 16 élèves. Les collégiens qui reçoivent un enseignement adapté participent comme tous les autres collégiens à la vie de l’établissement et aux activités communes du collège : CDI, clubs, foyer socio-éducatif, association sportive, travaux des délégués, actions éducatives … » Le document contient une grille horaire des enseignements.
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/32/MENE0602028C.htm
La formation d’apprenti junior au B.O.
Un encart au B.O. du 6 juillet réunit plusieurs textes relatifs à la formation d’apprenti junior et particulièrement la circulaire d’application du décret du 30 juin 2006. Celle-ci précise les procédures d’ouverture des formations, le déroulement de la formation et l’accompagnement du dispositif.
On en retiendra la marginalisation scolaire de ces jeunes et les obligations pour les enseignants de collège. » L’apprenti junior inscrit dans un lycée professionnel ou un centre de formation d’apprentis reste rattaché à son collège d’origine pendant toute la durée de sa formation (article D. 337-163 du code de l’éducation) où il figure sur une liste spécifique » rappelle la circulaire qui invite les principaux à désigner » un professeur référent connaissant le jeune, plus particulièrement chargé de suivre la formation de l’apprenti junior rattaché à l’établissement ».
Si le texte prévoit le retour au collège des apprentis juniors souhaitant quitter la filière, il lui apporte des limites. » L’apprenti junior en parcours d’initiation aux métiers ou entré en apprentissage à l’issue de ce parcours peut, jusqu’à 16 ans, à sa demande, reprendre sa formation en collège… Le retour au collège s’effectue en priorité dans le collège d’origine. Il peut aussi s’effectuer au sein d’un collège du bassin de formation choisi pour sa situation géographique et son engagement à mettre en oeuvre des modalités de formation adaptées aux élèves ou apprentis qui interrompent leur formation d’apprenti junior ».
« Lorsqu’un élève de moins de 16 ans, à l’issue d’un parcours d’initiation aux métiers d’une année scolaire, n’est pas prêt à effectuer le choix d’un métier et d’une formation, il peut prolonger ce parcours et son projet pédagogique personnalisé doit alors être adapté en conséquence. S’il atteint 16 ans pendant la prolongation du parcours d’initiation aux métiers, il peut poursuivre celui-ci jusqu’à la fin de l’année scolaire en cours. Toutefois, passé 16 ans, il perd le droit de reprendre, sur simple demande de sa part, sa formation dans un collège. À l’issue du parcours d’initiation aux métiers, l’élève qui ne souhaite pas entrer dans une formation par apprentissage fait le choix d’une formation qui, en fonction de son âge et de son projet, peut se dérouler en collège ou en lycée professionnel. Tout élève qui, à la fin du parcours d’initiation aux métiers, ne choisit ni la poursuite de ce parcours ni l’entrée en apprentissage doit se voir obligatoirement proposer une affectation dans un établissement scolaire ».
Au B.O.
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/27/encart.htm
Le débat sur l’apprentissage junior
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lemensuel/lesysteme/Pages/2006/actu_68_accueil.aspx
Rappel : Le guide pédagogique de l’apprenti
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2006/05/index090506.aspx
Les apprentis juniors toucheront 20% du Smic
« Lorsqu’un stage en milieu professionnel… excède une durée de 20 jours de présence dans la même entreprise, y compris de manière discontinue, il donne lieu, à l’issue de cette période, au bénéfice de l’apprenti junior au versement par cette entreprise d’une gratification correspondant à 20 % du salaire minimum de croissance par heure d’activité, sans préjudice du remboursement éventuel par l’entreprise des frais de nourriture et de transport ». Un décret publié au J.O. du 1er juillet crée cette prime qui pourrait inciter les familles les plus démunies à pousser leur enfant sur cette voie.
Le même texte précise que « à l’issue de chaque phase de formation, les éléments du socle commun de connaissances et de compétences acquis par l’apprenti junior sont validés et inscrits dans un livret d’apprenti junior ». Le texte n’impose pas la maîtrise du socle. Il est vrai qu’avec moins de la moitié de l’horaire d’enseignement normal (60 heures de français par an en moyenne par exemple) on voit mal comment ces apprentis, déjà en difficulté, pourraient atteindre les objectifs du socle.
Le décret
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENE0601527D
Rappel : le guide de l’apprenti junior
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2006/05/index090506.aspx