« L’essentiel (des cas) sera réglé avant la rentrée scolaire ». Selon l’AFP, le ministre de l’intérieur a annoncé « quelques milliers » d’expulsions d’étrangers sans papiers dont les enfants sont scolarisés. Et, de fait, les expulsions d’élèves ont commencé le 20 juillet avec celle d’Aminata Diallo, lycéenne de Sarreguemines. Pour l’Intérieur, « inscrite dans un lycée, elle s’est maintenue illégalement sur le territoire et, au demeurant, a échoué aux épreuves du baccalauréat ». La Fidl, syndicat lycéen, dénonce une injustice : « comment parler de République en expulsant ceux qui contribuent à la richesse et à la diversité culturelle de notre pays. Si Aminata avait été championne de sport plutôt que simple lycéenne aurait-elle été expulsée ? » A. Diallo avait bénéficié des interventions de François Hollande et Marie-George Buffet.
Car, pris entre N. Sarkozy et la gauche, le mouvement de résistance aux expulsions, lancé par les enseignants de Resf, se politise. Ce sont maintenant deux lycéens chinois de Paris (13ème) qui sont en passe de partir malgré le soutien du député PS Le Guen et de Resf. Dominique Strauss-Kahn organise, avec la mairie de Sarcelles, le 30 juillet une « grande fête de la fraternité » « en soutien aux enfants et à leurs familles menacés d’expulsion ».
Les « milliers » d’expulsions proclamées par le ministre de l’intérieur sont-elles envisageables ? Selon Libération, on peut en douter : le départ vers le Mali d’Aminata a coûté 22 000 euros à l’Etat.
Dépêche AFP
Dépêche AFP
Communiqué Fidl