Le Monde dresse un bilan très critique du dispositif « Défense deuxième chance ».
Ils étaient 393 jeunes participant à « Défense deuxième chance » invités à la garden party de l’Elysée le 14 juillet. Mesure phare du gouvernement, « Défense deuxième chance » s’adresse aux jeunes de 18 à 21 ans, sans diplôme ni emploi, en risque de marginalisation : « il a pour objectif leur insertion sociale et professionnelle à travers un programme de formation adapté sensé insérer des jeunes des quartiers difficiles » affirme l’EPIDe, organisme gestionnaire des centres.
Pour cela, selon une brochure officielle, « les jeunes sont soumis à une discipline stricte, définie par le règlement intérieur des centres . Les cours sont à effectif réduit : 12 élèves par classe en moyenne…La formation dispensée comprend : une remise à niveau des fondamentaux scolaires : français, orthographe, mathématiques, … une formation civique et comportementale incluant des cours et une mise en pratique quotidienne, une formation professionnelle dans des secteurs d’activités qui recrutent : hôtellerie, restauration, transport, logistique/magasinage, espaces verts, BTP, sécurité, aides à la personne, …. S’y ajoutent une formation aux premiers secours, une initiation à l’informatique, des activités physiques, une participation aux tâches quotidiennes liées à la vie en collectivité ainsi que le respect de l’autorité ».
Le Monde relève de sérieux dérapages dans la formation suivie dans ces centres. « La formation comportementale ne doit pas être confondue avec une formation paramilitaire… J’interdis donc tout exercice de self defense, tout « déplacement en ambiance tactique », tout usage de technique de camouflage, qui ne s’insèrent en rien dans la charte pédagogique… Je proscris désormais le port de repères galonnés, de barrettes de décorations » précise une note interne à l’établissement. Le Monde laisse aussi entendre que l’encadrement n’est pas au dessus de tout soupçon : enseignants sans expérience et mal payés d’un côté, cadres originaires d’un organisme à la gestion criticable.
Article du Monde
Le site de l’EPIDe