« Nos traditions judéo-chrétiennes nous nuisent énormément quand vient le temps de considérer l’importance du jeu dans l’acte d’apprendre » affirme, non sans raison, Mario Asselin. « Le jeu en classe n’est pas très « tendance » en ce moment pour les politiques. Quel dommage ! La piste ludique est tellement riche et tellement sous-exploitée.. » En effet, Marc Berthou, professeur d’histoire-géographie, donne plusieurs bonnes raisons d’intégrer le jeu à ses pratiques pédagogiques dans ce numéro 448 des Cahiers pédagogiques.
« La démarche n’est ni utopiste ni vaine. Des stages IUFM sur l’apprentissage par le jeu sont organisés, nos confrères canadiens s’y intéressent au même titre que nous et ce dossier montre la richesse de cette approche. Le jeu en classe est simplement à employer à bon escient. Il faut y réfléchir, s’y former, s’enrichir des autres pratiques, le tester, y retravailler et l’adapter comme pour toute autre option pédagogique » estime Yvana Ayme qui a coordonné ce numéro.
Encore faut-il définir le jeu et particulièrement le jeu éducatif. Gilles Brougère, Jean Houssaye, Philippe Meirieu, par exemple, font avancer notre réflexion. Mais les Cahiers nous donnent aussi à découvrir des exemples concrets d’utilisation du jeu dans différentes disciplines : eps, calcul mental, géographie, histoire, langues… Les enseignants « d’un certain âge » se rappellent de nombreux jeux qui permettaient de construire avec les élèves des connaissances et des démarches solides. Puisse ce numéro contribuer à ramener le balancier du magistral au ludique.
Le jeu en classe, Cahiers pédagogiques n°448, décembre 2006.
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