« Bien qu’il y ait encore débat sur la question de savoir si la triche augmente, il est clair que c’est déjà un problème important. Et bien que les enquêtes aient porté essentiellement sur l’enseignement supérieur, il faut reconnaître que le problème st plus important encore dans les secondaire » En Angleterre, un rapport officiel, relayé par le Guardian et BBC News, jette l’alarme sur la triche aux examens. Ce qui est en cause c’est bien sûr l’usage des mobiles et des PDA par les étudiants. « Dans les grands centres d’examens, les téléphones et les PDA facilitent les échanges entre étudiants et la réception de messages venant de l’extérieur du centre d’examen ».
Un millier de candidats auraient été pris l’année dernière (soit 0,06% des candidats). Et le rapport en appelle à son tour à la guerre électronique : il recommande le brouillage des téléphones et des tests biométriques pour identifier les candidats.
Ce défi posé au système éducatif par les nouveaux outils technologiques est également bien mis en valeur par Educause, une revue américaine dédiée aux usages des TIC dans l’enseignement supérieur, dans son numéro de décembre.
« Les mots croisés, les puzzles, les rêves éveillés ont occupé l’esprit des étudiants durant plus de cours que nous ne voulons l’admettre. Au premier regard, il apparaît que les PDA, les iPod,les ordinateurs portables sont les mots croisés des salles de classe d’aujourd’hui ». Ken A. Graetz, Winona State University, y réfléchit à l’impact des messageries instantanées dans les salles de classe. Pour lui les TIC sont un défi à relever.
Selon lui, les TIC peuvent servir le professeur en invitant, par exemple, les étudiants à écrire sur un tableau interactif. Mieux, les nouveaux sites communautaires, comme Second Life, sont utilisés par plusieurs universités comme support de cours. Les universités récupèrent à la fois l’expérience de leurs élèves envers ces mondes virtels et les outils de développement collectif qu’ils proposent.
Aussi plaide -t-il pour la connectivité permanente y compris en salle de cours. « Nous pouvons construire des environnements éducatifs à la fois matériels et virtuels qui attirent et enchantent les étudiants. Si nous répondons à la présence croissante des outils interactifs en classe, à la transition entre le cours traditionnel et la collaboration, à l’importance croissante des environnements virtuels et construisons des salles de classe qui facilitent la collaboration, nous devrions chercher ce qui nous a captivé dans ces expériences ».
« La technologie crée vraiment de nouvelles normes sociales. Mais elle peut également être le véhicule de formes traditionnelles d’expression des ados ». Tracy Mitrano, Cornell University, commente le succès des nouveaux sites communautaires, comme Facebook, et montre comment il influe sur les relations dans les universités. Faut-il les bannir ? Pour elle il faut former et s’adapter plutôt que légiférer. « Les nouvelles technologies nous alarment pour de bonnes raisons mais doivent être traitées de façon à préserver l’innovation et le plaisir ».
C’est que, vu des campus américains, l’intégration des TIC n’est pas contestable. Elle inaugure un nouveau mode d’apprentissage, de nouveaux espaces, de nouvelles postures professionnelles. En France, des expériences, comme Wapeduc, tentent de mobiliser les technologies mobiles au profit de l’Ecole.
Educause
Article du Guardian
Wapeduc