« La France a besoin d’un vrai projet éducatif. Elle le construira en pariant sur l’éducabilité de tous les jeunes, en se proposant de faire acquérir à chacun le goût de la culture et non simplement les savoirs fonctionnels d’un hypothétique «socle commun», en s’attaquant sérieusement aux inégalités par une modulation de la dotation à tous les établissements (y compris les établissements privés) en fonction des difficultés des familles qui y sont scolarisées et en misant sur une vraie politique de prévention, de la petite enfance à l’adolescence et au-delà ». Dans une tribune accordée à Libération, Philippe Meirieu réagit aux propos de droite et de gauche et réaffirme les principes d’une école démocratique.
« Il faut en finir avec ce comportement insupportable de nos élites qui sont revenues de tout sans jamais y être allé. En effet, malgré Jean Zay et le plan Langevin Wallon, malgré la loi d’orientation de 1989, une éducation scolaire vraiment démocratique associée à une politique culturelle, sportive, associative et professionnelle favorisant massivement l’intégration des jeunes dans la cité, on n’a jamais vraiment essayé sur la durée !.. Il est temps de penser un collège délivré de la bureaucratie, avec des petites structures encadrées par des équipes cohérentes. Il est temps, aussi, d’imaginer un même lycée pour tous les jeunes, avec une même qualité d’enseignement, une même ouverture culturelle et une même reconnaissance pour les voies générales, technologiques et professionnelles ».
Article de Libération
L’école du futur