« Le 31 mai dernier, lors de l’Assemblée Générale d’Algora, les représentants de la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle annoncent l’éclatement des trois entités qui forment Algora ». Philippe Morin, directeur d’Algora, un important pôle de réflexion et d’action dans le domaine de la formation ouverte et à distance, dénonce la mise à mort de sa structure. « Décentralisation oblige, le programme FORE (Formation Ouverte et Ressources Educatives) et partant, l’assistance technique assurée par Algora sur ce programme n’a plus de raison d’être au-delà de 2006. Le même motif justifie la suppression de la mission d’animation nationale des APP (Ateliers de Pédagogie Personnalisée), dont les financements devraient être déconcentrés. La mission d’expertise, de capitalisation et d’observation devrait elle être conservée, mais « rapprochée » d’une structure déjà légitimée sur ce champ (le Centre-Inffo) ».
Il interroge le gouvernement : « le système français de formation-emploi serait-il si parfait qu’il n’exige aucun lieu public (fut-il modeste) consacré à l’innovation et à la modernisation de ses pratiques ? La décentralisation de nos missions est-elle viable sans aucune réflexion de transition ? La disparition d’une animation nationale du réseau des APP ne constitue-t-elle pas le premier pas d’un désengagement de l’Etat d’une expérience avérée dans ses résultats datant désormais de 25 ans ? Est-il sensé de se priver d’une compétence utile, reconnue et performante » ?
Une pétition est lancée pour soutenir Algora.
Communiqué