Pierre-Marie Lasseron, François Jarraud
Français
– Le langage à l’école maternelle
» Pour la première fois dans les programmes et/ou les instructions officielles, le langage constitue à l’école maternelle le premier des domaines d’activités. Si une place déterminante lui est ainsi reconnue c’est parce qu’il est attesté que les inégalités scolaires et les difficultés ultérieures de nombre d’élèves ont leur source dans le maniement du langage et de la langue. L’école maternelle joue pleinement son rôle dans la prévention de l’échec scolaire en accordant à ce domaine toute l’attention qu’il requiert sans précipiter les acquisitions ». Ce document d’accompagnement des programmes de l’école maternelle « vise à donner des compléments d’explication pour fonder une pédagogie d langage très structurée à l’école maternelle ». Il montre l’importance du langage « vecteur de développement » et donne ensuite des exemples et des illustrations pour chaque domaine d’activité. Un document important à télécharger !
Le langage à l’école maternelle (pdf)
http://www.cndp.fr/doc_administrative/essentiel/b_le_langage_en_maternelle.pdf
– Liste de fréquence des mots de la langue française écrite
Vous trouverez sur cette page la liste des mots les plus fréquents de la langue française écrite (document d’application des programmes à propos de la littérature de jeunesse au cycle 3, page 61).
http://eduscol.education.fr/D0102/liste-mots-frequents.htm
– Le roman policier à l’école élémentaire
Une enquête du CDDP du Haut-Rhin
Sites ressources pour l’enseignant, pour les élèves, les enquêtes en ligne ou à télécharger, écrire un roman policier en classe, quelques jeux éducatifs…
http://www.crdp-strasbourg.fr/cddp68/ecole/litterat/indexpol.htm
– Lecture : Et pourtant ils lisent !
« Des méthodes d’apprentissage où l’enfant est chercheur à celles où l’enfant est dressé, le choix idéologique est limpide : lui refuser dès le plus jeune âge de penser, lui ôter le désir de questionner, de comprendre, de connaître, lui imposer une obéissance passive… Au-delà de l’apprentissage de la lecture, il s’agit bien d’une volonté d’agir sur les capacités réflexives… de toute une jeunesse ». Catherine Chabrun ouvre ce numéro 178 du Nouvel éducateur par une accusation grave sur la politique ministérielle. Il est vrai que le ministre a quasiment mis le mouvement Freinet en accusation en associant la « méthode naturelle » et la « détestable » méthode globale.
Elle est reprise par André Ouzoulias qui dénonce, dans les propos de Gilles de Robien, « un discours réactionnaire,… une politique de démontage des politiques de démocratisation antérieures ». Il met en évidence six « simplifications » dans le discours ministériel et demande l’ouverture de 5 chantiers pour lutter contre l’illettrisme : relancer les recherches sur l’apprentissage de la langue en maternelle, favoriser la production d’écrits en GS, améliorer les méthodes d’apprentissage de l’orthographe et la compréhension en lecture. Et avant tout « on n’améliorera pas radicalement la pédagogie de la lecture si on n’allonge pas la formation des maîtres du premier degré à deux ans après le concours ».
Roland Goigoux et Jacques Bernardin contribuent également à ce numéro. Mais il est particulièrement riche des très nombreux témoignages de professeurs, de la maternelle à la formation pour adultes, qui attestent de la vitalité et de la diversité du mouvement Freinet.
http://www.icem-pedagogie-freinet.org/icem-info/publications/pemf/nl-educateur/pub/numero-176/
– Lecture : la chronique mensuelle de B. Devanne
« Quels rôles la production très régulière d’écrits joue-t-elle dans cette classe depuis le début de la grande section… ici en continuité avec les moments d’écriture crayon en main mis en place dès la moyenne section ? » Bernard Devanne nous fait suivre la découverte del’écriture et de la lecture par des enfants de grande section de maternelle en Zep. « En produisant des écrits (presque) tous les jours de classe, ces enfants développent… une assurance croissante à l’égard de
la « chose écrite », ce qui fait de la page blanche un territoire d’expériences dès le moment de l’accueil (nous l’avons souligné précédemment), alors qu’à l’école élémentaire, elle devient vite « lieu de l’angoisse », si la production d’écrit n’a pas été apprivoisée de bonne heure ». Journal d’une grande section
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/devanne_i6l.aspx
Dossier Lecture du Café
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/lecture_index.aspx
– Le Se-Unsa et le Si.en mettent en garde la hiérarchie
« Le SI.EN et le SE-UNSA favoriseront, dans leurs démarches et leur engagement respectifs, l’autonomie professionnelle des enseignants et, notamment, la liberté du choix de la méthode d’apprentissage ainsi que celle des supports utilisés. Ils s’opposeront ensemble à toute pression exercée sur les maîtres à ce sujet ». C’est un avertissement sans frais qu’adresse le syndicat des inspecteurs de l’éducation nationale au ministre : pas question de le suivre dans sa croisade pour la méthode syllabique.
Les deux syndicats rappellent que « ce n’est pas le choix de telle ou telle méthode qui fait la qualité des pratiques mais la combinaison de plusieurs facteurs » comme le développement d’activités d’écriture ou la richesse du vocabulaire acquis avant l’entrée au CP. Ils précisent également que « l’enseignement systématique du code est indispensable mais le sens et le code sont en interaction permanente. Les programmes du primaire de 2002, avant et après les modifications apportées par le ministère en mars 2006, vont tout à fait dans ce sens ».
Cette déclaration répond à la fois à des propos de Gilles de Robien qui vont bien au-delà de ce que ses propres circulaires disent et à quelques excès de zèle de la hiérarchie comme nous avons pu en signaler dans le Café. Ils signifient également le décalage entre les propos médiatiques du ministre, les textes officiels et le consensus professionnel.
http://www.se-unsa.org
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/primaire/Pages/2006/72_accueil.aspx
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/lecture_index.aspx
– Lecture : Des alphas et des bêtas…
« Suffit-il de connaître les lettres et leur son pour apprendre à lire ? Car c’est bien cela qui nous est « vendu ». Si la connaissance de l’alphabet relève de la mémoire, comprendre la nature du système écrit est une conquête conceptuelle qui exige un remaniement de la façon de penser la langue et qui, de ce fait, résiste à l’évidence. L’apprenti ayant à peine construit l’idée que la lettre « A » fait le son « a » va se confronter à : lait, banc, beau ». Objet de cette colère de Jacques Bernardin, IUFM d’Orléans Tours, dans L’Humanité, la promotion par France 2 de « La planète des alphas ». Pour J. Bernardin, cette méthode est archaïque et commerciale. « Apprendre en une semaine, mais quoi ? À exercer une mécanique, à oraliser des phrases indigentes sans marques orthographiques ? Peut-être. Au risque d’installer des conceptions simplistes mais fausses de la langue et de la lecture, habitudes précoces plus redoutables pour les enfants n’ayant que l’école pour apprendre ».
http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-04-29/2006-04-29-828979
– Lecture : Le trompe-l’oeil de la Planète des Alphas
« Nous ne sommes dans une activité d’apprentissage de la lecture que si l’on travaille sur des vrais mots, des phrases,
des textes écrits et non sur des gadgets colorés tels que ceux qui sont distribués par une célèbre chaîne de restauration
rapide ». Pierre Frackowiak, inspecteur de l’éducation nationale, critique la « planète des Alphas », une méthode
commerciale, largement promotionnée par France 2, qui prétend apprendre à lire en une semaine « Ceux qui prétendent
résoudre les problèmes d’orthographe grâce à leur méthode miraculeuse, oublient sans états d’âme que le U de Melle U,
n’est pas du tout la même chose que le « hue! » qu’elle adresse à son cheval. Le « h », le « e » et le point d’exclamation ne sont
pas jetés par-dessus bord de la planète. Je considère que sur cette simple question, la planète trompe les gens ».
http://cafepedagogique.net/dossiers/contribs/frak.php
Langues
– Ouverture européenne et internationale
L’ouverture européenne et internationale de l’École prend d’abord appui sur les programmes, notamment sur le développement, dès le primaire, de l’enseignement des langues étrangères. Elle se traduit aussi par l’accroissement des possibilités d’échanges et de mobilité pour les élèves et les acteurs du système éducatif. Enfin, tout un ensemble de ressources et d’outils relatifs à l’Europe sont disponibles pour ceux qui veulent élargir toujours davantage leurs références linguistiques et culturelles.
http://eduscol.education.fr/D0100/accueil.htm
Pour savoir ce qui se passe dans votre académie:
http://eduscol.education.fr/D0100/resaca02.htm
Mathématiques
– Gémétrie et histoire antique
Ce jeu te permet de connaître la vie des gens qui habitaient la Grèce, il y a 3000 ans. Le but du jeu est d’accéder à la pièce du temple qui renferme la statue de la déesse Athéna et le trésor.
Lorsque tu entres dans une pièce, tu peux lire des textes décrivant la vie dans l’ancienne Grèce. Pour changer de pièce, tu dois cliquer sur la porte noire. Zeus, le maître des dieux, te pose alors une énigme géométrique. Si tu lui donnes la bonne réponse, la porte s’ouvre et tu peux te rendre dans une autre pièce. Sinon, il te pose d’autres énigmes jusqu’à ce que tu donnes la bonne réponse.
http://www.lescale.net/grece/pjeu.html
Sciences
– L’alimentation
« Une forme d’éducation à l’école qui lie l’acquisition progressive de connaissances sur le fonctionnement de son corps à ses comportements quotidiens, et ceci en cohérence avec l’éducation familiale : telle est l’ambition affichée et réussie de ce dossier « Alimentation ». En partant des contenus des programmes officiels des cycles 1, 2 et 3 de l’école primaire, l’équipe d’auteurs propose une progression éducative qui, en fonction de l’âge des élèves, concerne la découverte sensorielle liée à l’alimentation, puis la connaissance du corps humain et celle des fonctions biologiques communes liées au vivant ». Annie Mamecier, inspectrice générale, doyenne de SVT, introduit ce remarquable dossier réalisé par le Crdp de Bourgogne et le Centre départemental de ressources en sciences de Côte d’Or, en en vantant les activités et les supports.
En effet ce dossier propose des pistes concrètes pour mener des projets sur l’alimentation du cycle 1 au cycle 3 et donne à voir des activités menées en classe. Ainsi en cycle 3, un projet associe une classe de CM2 et un IDD de 5ème (français SVT) pour découvrir les principes d’une animation saine. Une importante sélection bibliographique et webographique accompagne le dossier.
Le dossier :
http://crdp.ac-dijon.fr/dossiers/alimentation/
– La culture scientifique
« Si l’on en croit les enquêtes réalisées en Europe, les sciences font aujourd’hui partie des matières scolaires les moins appréciées. En ne répondant pas à leurs questions, en traitant les sujets de manière abstraite, cet enseignement provoque le désintérêt des jeunes. Plus grave encore, l’éducation scientifique fabrique de l’exclusion ; de nombreux adolescents et jeunes adultes ne voient en elle qu’un facteur de sélection scolaire par l’échec ». André Giordan ouvre ce numéro 443 des Cahiers pédagogiques consacré à « La culture scientifique » sur cette évocation de la crise des sciences à l’Ecole.
Une crise qui est d’abord questionnée sur son principe même : comment réconcilier l’homme moderne et une science qui apparaît autant destructrice que créatrice. « Le rétablissement de liens organiques entre l’activité scientifique et la vie culturelle me paraît une condition indispensable à une réorientation de la première, qui serait un approfondissement de la seconde » affirme Jean-Marc Lévy-Leblond. Pour lui c’est la condition d’une société démocratique : « si aujourd’hui nous sommes en mesure de choisir nos dirigeants,…, les choix en matière de technosciences échappent très largement au débat démocratique ». Bertrand Delamotte (Cnrs) dénonce un enseignement des maths décalé : « existe-t-il une culture mathématique ? On pourrait en douter dans le cadre scolaire où elles sont trop souvent enseignées comme un produit fini au lieu de participer à la formation de l’esprit critique ».
Alors comment faire accéder à cette « culture scientifique » ? De la main à la pâte à l’apprentissage du monde en 3ème, la revue soumet aux lecteurs, parfois de façon critique, des pratiques innovantes. Elle pose aussi la question des lieux de la culture scientifique ateliers, clubs, tout est bon pour ouvrir à la culture scientifique.
La culture scientifique, Cahiers pédagogiques n°443,mai 2006.
http://www.cahiers-pedagogiques.com/numero.php3?id_article=2370
Histoire
– Journée de l’esclavage et de la traite négrière
Plusieurs pistes pour aborder ce thème avec les élèves. Le Cndp a mis en ligne un dossier spécial de liens et
de ressources et rappelle la circulaire officielle. Le Café a publié des dossiers spéciaux. Le Crdp de Nice propose une
riche sélection webographique pour réaliser une webquest avec les élèves.
Dossier du Cndp
http://www.cndp.fr/actualites/default.asp?page=/actualites/prof/rendezvous/rendezvous.htm
Rappel : dossier du Café
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/schumaines/histoire/Pages/2006/69_accueil.aspx
http://www.crdp-nice.net/bouquet/imprimer.php?rub_id=7&ssr_id=36&cat_id=719
– Témoignage de Charles Palant
Du témoignage au récit : « 700 jours en enfer, Auschwitz 1943-1945 »
En 1939, au début de la seconde guerre mondiale, Charles Palant a 17 ans. En août 43, parce qu’il est juif, il est arrêté par la Gestapo avec sa mère et sa s˛ur, expédié à Drancy, déporté à Auschwitz, en Pologne, où il est séparé de sa famille. Commence alors l’enfer de la captivité auquel il survivra pourtant.
http://www.cndp.fr/memoire/liberation_camps_fleurus/primaire/temoignage.htm
– L’histoire filmée par l’INA
Grandes découvertes, débats politiques, guerres, évolutions sociales, sport ou technologie : les fonds de l’INA couvrent largement l’histoire du 20ème siècle. Le nouveau site de l’INA est un succès. Il propose en vidéo en ligne environ 10 000 heures de programmes vidéo, soit près de 100 000 programmes différents. Ce sont 5 000 heures de programmes télévisés thématisés (magazines, sports, divertissements etc.), 3 000 heures de journaux télévisés, 500 heures de collections patrimoniales. Elections présidentielles, mai 68, Cinq colonnes à la une, Apostrophe, vieux feuilletons, portraits (Dali, Brassens etc.) : tout cela est accessible grâce à un moteur de recherche. On peut les visionner gratuitement en ligne en quart d’écran ou les télécharger, gratuitement ou en payant, en plein écran. L’essentiel est tiré des archives des chaînes publiques.
A l’automne, l’INA proposera des ressources classées en fonction des programmes scolaires du collège et du lycée. Cela pourrait amener l’INA à proposer des accompagnements. Ces ressources seront-elles gratuites ? Actuellement 4 programmes sur 5 le sont.
L’INA
http://www.ina.fr/
Le dossier de presse
http://www.ina.fr/presse/pdf/206.pdf
Géographie
– Google Earth
Une série d’articles sur Google Earth sur le Réseau Rural d’Education Embrunais Savinois
Google Earth : voyages dans les options
http://www.gap.ien.05.ac-aix-marseille.fr/rre/article.php3?id_article=1450
Comment ajouter des objets en 3D dans Google Earth
http://www.gap.ien.05.ac-aix-marseille.fr/rre/article.php3?id_article=1531
Google Earth sous Linux ? Nous l’avons testé !
http://www.gap.ien.05.ac-aix-marseille.fr/rre/article.php3?id_article=1524
Allo, la Terre, y’a encore un tricycle qui traine dans la cour de l’école…
http://www.gap.ien.05.ac-aix-marseille.fr/rre/article.php3?id_article=1279
Google Earth : comment superposer une photographie aérienne sur l’image satellite ?
http://www.gap.ien.05.ac-aix-marseille.fr/rre/article.php3?id_article=1467
Arts plastiques
– Interactica
Un site à découvrir avec de jeunes élèves. Pour s’amuser.
http://www.interactica.com/metro.htm
Pédagogie
– Ecole primaire, école de base
« Emanant d’un pouvoir politique nouveau, l’école fut également porteuse des aspirations de forces sociales nouvelles. Ainsi située à la rencontre d’un projet politique et d’une demande sociétale, l’école a été investie par le corps social d’une double mission de cohésion sociale et d’unité nationale qui se juxtapose à sa fonction sui generis d’alphabétisation ». Pierre – Louis Gauthier ouvre ce numéro 41 de la Revue internationale d’éducation de Sèvres consacré à l’école primaire, par ce regard historique et même nostalgique. Depuis, avec la prolongation de la scolarité obligatoire, l’école a été privée d’une partie de ses fonctions. Son modèle d’apprentissage, la culture qu’elle véhicule sont souvent contestés. L’école primaire cherche un nouveau modèle.
La revue va donc analyser les écoles primaires étrangères. On découvre ainsi une école espagnole qui s’estime oubliée, une école camerounaise qui porte encore le poids de l’époque coloniale, une école allemande qui doit relever des défis importants et, enfin, une école finlandaise. Ses résultats aux évaluations internationales (Pisa) l’ont élevée en modèle. « On insiste beaucoup sur le rôle active de l’élève et la capacité d’apprendre à apprendre. Mais bien entendu la mémorisation traditionnelle, l’apprentissage par c˛ur et le souci de l’écoute demeurent importants…L’évaluation des élèves est principalement formative. Elle est fondée sur des objectifs et non sur la comparaison. La tâche principale de l’évaluation est de soutenir l’apprentissage ». Pour Pierre-Louis Gauthier, qui dirige ce numéro, « nous devons nous tourner vers les modèles qui font leurs preuves ».
Le sommaire
http://www.ciep.fr/ries/ries41.htm
– Premiers Entretiens de la petite enfance
Contexte social et destins scolaires, l’impact des différents modes de garde des jeunes enfants, la place des jeunes enfants dans la ville, celle de l’école maternelle dans le système éducatif, la gestion des apprentissages : autant de thèmes qui seront évoqués le 21 juin, à Paris, lors des Premiers entretiens de la petite enfance organisés par l’Observatoire de l’enfance. Parmi les intervenants : Eric Maurin, Anne-Marie Chartier, Agnès Florin, Viviane Bouysse, Mireille Brigaudiot etc.
Le programme
http://www.observatoiredelenfance.org/accueil.htm
– L’école tisse sa toile
« L’école doit prendre en charge le « devenir- auteur hypermédia » des enfants, comme Célestin Freinet avait pris en charge leur « devenir auteur » à travers la fabrication de journaux. Si hier tout le monde n’était pas appelé à écrire dans un journal, demain tout le monde aura plus ou moins à se mouvoir dans le milieu « téléinformatique » ». Dans Fenêtre sur cours n°285, Jean-Louis Weissberg évoque les bouleversements pédagogiques initiés par l’irruption des TICE à l’école.
Mais les TICE ont aussi un impact politique qui va plus loin que l’apprentissage et le respect du droit d’auteur. » Il y a un enjeu éducatif, bien sûr, mais plus fondamentalement politique dans le sens où Internet, le travail en réseau construisent des formes symboliques nouvelles. Ces outils deviennent les modes d’expression de la vie collective en général et de la démocratie en particulier. Cette dimension doit être reconnue dans les politiques éducatives. L’enseignant est partie prenante de cette construction collective dans une communauté particulière ».
Autour de ce témoignage, un dossier de ce numéro 285 présente plusieurs ressources pédagogiques importantes pour l’enseignement primaire.
http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/fsc285.pdf
– Ecole, CDI et société de l’information
« La capacité à donner du sens à l’information pléthorique, éparse et hétérogène qui compose notre environnement à la fois personnel, culturel, social et professionnel représente un enjeu majeur pour réaliser la transition nécessaire de la société de l’information. S’ajoutent désormais aux compétences de base telles que le « lire-écrire-compter » l’apprendre à apprendre et tout particulièrement la compétence à chercher, à évaluer et à utiliser l’information : c’est ce que recouvre la
notion d’« information literacy », le plus souvent traduite par « maîtrise de l’information » ». Dans cette nouvelle Lettre de la cellule de veille de l’INRP, Laure Endrizzi analyse les enjeux de l’éducation à l’information.
Comment définir l’information literacy ? Comment se traduit-elle dans les pratiques pédagogiques en France et en Europe ? L. Endrizzi a beau jeu de montrer que les pratiques des documentalistes et des enseignants se construisent de façon spontanée et que l’intégration est partielle.
C’est que la démarche se retrouve au c˛ur de plusieurs conflits : oppositions entre « bibliothécaires » et enseignants, conflit entre enseignement théorique et processus cognitif, entre gestion de CDI et fonction pédagogique.
La Lettre de l’INRP signale plusieurs études qui éclairent de façon intéressante les enjeux. Ainsi plusieurs études d’impact menées au Canada et aux Etats-Unis qui mettent en évidence l’effet documentaliste : aux Etats-Unis, par exemple, le travail de Keith Curry Lance établit que les résultats aux tests sont supérieurs de 15 à 20% dans les établissements qui disposent de bibliothécaires qualifiés.
http://www.inrp.fr/vst/LettreVST/avril2006.htm
Profession
– Accès des professeurs des écoles à la hors classe
Le B.O. du 18 mai publie une note sur l’avancement à la hors classe des professeurs des écoles. Tous les professeurs ayant atteint le 7ème échelon au 31 décembre 2005 sont promouvables.
Au B.O.
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/20/MENP0601293N.htm
– Adoption du texte sur les délégués départementaux
Le Sénat a adopté en deuxième lecture la proposition de loi relative aux délégués départementaux de l’éducation nationale. Le nouveau texte permet aux délégués d’exercer leur mission dans les écoles de leur commune, sauf quand ils sont élus de cette commune.
Dossier législatif
http://www.senat.fr/dossierleg/ppl04-511.html
– Le Snuipp et le Sgen appellent à la poursuite de la grève administrative
» Le SNUipp et le Sgen-CFDT rappellent que les consignes de blocage administratif sont toujours en vigueur et ils invitent l’ensemble de la profession à se réunir pour débattre des actions et des interventions à mettre en ˛uvre en faveur de la direction et du fonctionnement de l’école ». Les deux syndicats ont refusé de signer le protocole d’accord sur les directions et entendent poursuivre le mouvement. Communiqué
http://www.sgen-cfdt.org/actu/article.php3?id_article=1097
Rappel : L’Expresso du 11 mai
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/05/index110506.aspx
– Un délégué d’école au conseil des maîtres ?
« Le délégué d’école siège au conseil d’école… Les délégués de classe et leurs suppléants, qui ont pour mission de recueillir les préoccupations de leurs camarades, se réunissent aussi souvent que nécessaire, pour faire la synthèse des problèmes recensés et les rapportent au délégué d’école. Les problèmes recensés et les questions abordées sont exposés au conseil d’école par le délégué d’école ». Le député Ump François Vannson a déposé une proposition de loi créant un « délégué d’école ». Pour lui, « la démocratie s’apprend dès le plus jeune âge ».
Proposition de loi
http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion3045.asp
– Signature du protocole sur les directions
Le Se-Unsa et le ministre ont signé le 10 mai le protocole d’accord sur les directions d’école. Ce texte prévoit une décharge partielle pour les directeurs, une revalorisation de l’indemnité de sujétion et une aide administrative. Pour le Se-Unsa, il s’agit « d’acter des avancées dont pourront bénéficier les directeurs d’école dès la rentrée 2006 ». Mais » ce protocole est une étape et non une fin en soi. Les directeurs d’école exercent une fonction clé dans le système éducatif. Elle n’est toujours pas reconnue à la hauteur des missions qui leur sont confiées ». Le Sgen-Cfdt et le Snuipp ont refusé de signer cet accord.
http://www.se-unsa.org/presse/comm/page.php?id=060510a
le texte
http://www.se-unsa.org/SpIp/IMG/pdf/ProtoMesDirEcole.pdf
– Le Snuipp ne signera pas le protocole sur les directions
« Le Snuipp ne lève pas le mot d’ordre de grève administrative et décide de poursuivre les actions et les interventions sur le dossier pour faire entendre les exigences de la profession ». Estimant que les mesures proposées par le ministre en faveur des directeurs d’école « ne sont assorties d’aucune création de postes et remettent en cause la formation continue et initiale des enseignants du premier degré » et que « le recrutement d’un E.V.S. (Emploi de Vie Scolaire) renforce la précarité », le Snuipp annonce qu’il ne signera pas le protocole d’accord sur les directions d’école.
Il suit en cela les instructions de ses membres, hostiles à 61% au texte même si une majorité de mesures sont approuvées, comme la décharge partielle. Les adhérents ont refusé les EVS et la revalorisation salariale.
Le Snuipp rejoint donc le Sgen Cfdt dans le refus alors que le Se-Unsa a annoncé qu’il signerait le texte. La grève administrative des directeurs d’école, lancée il y a plus de 5 ans, devrait continuer.
http://www.snuipp.fr/article.php3?id_article=3355
– Le Sgen ne signe pas
« Certes, le ministre a eu le mérite de relancer un dossier enlisé depuis des années… Mais, pour le Sgen-CFDT, deux propositions ministérielles ne sont pas acceptables ». Alors que le Se-Unsa annonçait hier qu’il signerait le protocole d’accord sur les directions d’école, le Sgen décide de ne pas le faire. Il incrimine deux points : la décharge des directeurs sera comblée par des stagiaires ce qui diminuera leur temps de formation, le ministère envisage d’embaucher des travailleurs précaires (en CDD) pour aider les directeurs. « Le Sgen-CFDT ne peut accepter que se mette en place une telle précarité, sans la moindre perspective d’avenir pour ces personnels ».
Communiqué
http://www.sgen-cfdt.org/actu/article.php3?id_article=1079