Tlemcen andalouse : Ensemble Ahbab Cheikh Larbi Ben Sari à 20h30 à l’Auditorium de l’Institut du Monde Arabe Vendredi 9 et samedi 10 juin 2006.
Implantée par les Andalous exilés en Afrique du Nord après la chute de l’ultime royaume de Grenade, en 1492, la musique arabo-andalouse a été préservée au Maroc, en Tunisie, en Libye et en Algérie, dans des villes promues au rang de véritables cités-conservatoires, comme Alger, Constantine, Blida, Bedjaïa et Tlemcen. Cette dernière, qui fut la capitale politique et économique de la puissante dynastie des Zyanides (1235-1555), a su sauvegarder, jalousement et précieusement, toutes les richesses culturelles et artistiques qui témoignent d’une brillante civilisation. C’est donc dans le respect le plus fidèle de la tradition classique de la musique andalouse que les rythmes s’effleurent au son des instruments de l’orchestre andalou de Tlemcen. R’beb, luth, kwîtra, derbouka, violon alto, violon 4/4, târ et mandoline servent mélodies et rythmes variés de l’école tlemcénienne.
La nouba de Tlemcen, telle que réorchestrée par Cheikh Larbi Ben Sari, commence en règle générale par une mechalia (prélude instrumental arythmique), qui expose avec une certaine volubilité le thème principal du mode. Un instrument déploie, en vedette, la ligne mélodique centrale, tandis que les autres prêtent, collectivement, le libre appui de leurs va r i ations et de leurs accords. Puis l’ensemble attaque, en mesure cette fois, l’ouverture instrumentale appelée touchia ghrib.Vient ensuite la succession des diverses mélodies, jouées et chantées sur des rythmes variés, majestueux et solennels : m’cedder, b’tayhi plus prestement enlevé, derj ramenant à une allure modérée, nesraf et khlass à la rythmique plus vive.
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Source : Institut du Monde Arabe – 1, rue des Fossés-Saint-Bernard – Place Mohammed-V – 75236 Paris cedex 05 :
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