Orientation, c’est la saison !
CM2, 3ème, seconde : trois moments forts pour l’orientation de son enfant. Comment se retrouver dans la jungle scolaire ? Quel sera le calendrier ? Le ministère présente le processus d’orientation de la 6ème à la première : un texte accessible accompagné d’un lexique bienvenu mais où certains liens sont inopérants.
France 5 éducation met enligne des ressources intéressantes dont « le Dico des métiers » qui permet de découvrir 500 métiers classés par centre d’intérêt. Enfin il faut rappeler les brochures en ligne de l’Onisep. Elles présentent les filières scolaires. Des éditions locales, avec les caractéristiques des établissements, sont disponibles.
http://www.education.gouv.fr/orient/proc.htm
http://www.onisep.fr/onisep-portail/portal/media-type/html/group/gp/page/default
http://education.france5.fr/coteparents/index.cfm?EspId=3&DiscId=44
Orientation : chiffres et brochures
Quel lycée choisir pour mon enfant ? Comment se passe l’orientation en fin de seconde ? Au moment où les familles remplissent les dossiers de demande d’orientation, il n’est pas inutile de rappeler quelques outils. D’abord les brochures de l’Onisep pour les collégiens : l’entrée en sixième, la classe de troisième, après la troisième. Des déclinaisons régionales existent , ainsi par exemple pour la brochure « après la troisième » : elles permettent de découvrir les établissements du district scolaire. Pour les lycéens, les brochures : « après la seconde », réussir en professionnel », « après le bac » aident à faire son choix.
Restent à connaître ses chances. Le ministère publie « les chiffres de l’orientation ». Ils permettent de suivre les demandes d’orientation et de les comparer aux orientations accordées. Ainsi, » En fin de troisième, les décisions d’orientation vers la voie professionnelle concernent un tiers des élèves alors qu’ils sont un peu moins de 30% à la demander. L’écart entre les demandes des familles (29,84%) et les décisions des conseils de classe (34,7%) est donc relativement faible, de l’ordre de 4points. Un peu moins de deux élèves sur trois bénéficient d’une décision d’orientation vers la seconde générale et technologique (- 4,22% par rapport aux demandes des familles). Les filles obtiennent une orientation vers la voie générale et technologique significativement plus élevée que les garçons (de l’ordre de 10%) ».
http://www.onisep.fr/onisep-portail/portal/media-type/html/group/gp/page/accueil.profil.collegien
http://eduscol.education.fr/D0095/accueilchiffres.htm
Qu’est devenue la génération 2001 ?
En 2004, que sont devenus les jeunes sortis de l’enseignement supérieur en 2001 ? Une étude du Céreq permet de suivre le parcours de ces 368 000 personnes. 74 000 ont un diplôme de grande école ou un 3ème cycle, 73 000 un diplôme du second cycle universitaire, 93 000 un diplôme professionnel bac +2 (BTS par exemple), 43 000 un Deug, 84 000 n’ont pas de diplôme. Trois ans plus tard un sur dix (11% ) est au chômage, soit le double de la génération 1998. 71% sont en CDI.
Mais le taux de chômage varie fortement selon la formation. En tête, les formations courtes de santé (infirmière, assistante sociale) n’affichent que 2% de chômeurs et ont une rémunération équivalente à celle des jeunes sortant d’une école de commerce (13% de chômage) ou de maîtrise (13%). Si pour les formations universitaires le taux de chômage est inversement proportionnel à la durée des études (docteurs 9%, licenciés 11%), il est particulièrement faible pour les formations professionnelles. 9% des détenteurs d’un BTS sont au chômage (7% seulement pour un BTS industriel). Les licences professionnelles s’insèrent correctement sur le marché de l’emploi : 9% contre 12% pour les licences générales avec un salaire supérieur (1400 euros contre 1300). Des données à nuancer selon les formations précisément suivies.
L’accès aux emplois de cadre se referme : en dessous de bac +5, il est difficile d’y accéder : 90% des sortants d’école d’ingénieur sont cadres, 68% des titulaires de DEA et DES, 36% seulement des titulaires d’une maîtrise.
http://www.cereq.fr/pdf/mailingNEF21.pdf
http://cafepedagogique.net/lemensuel/larecherche/Pages/2006/pedago_71_accueil.aspx#200
« Rift béant » et inflation scolaire
« Que se passe-t-il en France depuis vingt ans ? Entre les nouveaux postes disponibles et les jeunes candidats potentiels susceptibles d’y prétendre – au vu de leur diplôme, de leur origine sociale et de leur genre -, un rift béant s’est formé. Pour les générations qui ont aujourd’hui autour de 55 ans, à tous les niveaux des classes moyennes du public ou du privé, l’ouverture rapide de nouveaux postes a permis d’absorber le surcroît de candidats potentiels, d’où une concurrence modérée et une meilleure valorisation des diplômes.
Pour les générations âgées de 30 à 34 ans, tandis que le niveau de diplôme croît et que les origines sociales s’élèvent, et donc que les candidats potentiels à l’entrée dans les classes moyennes abondent, la moitié des postes au sein des catégories intermédiaires de statut public ont simplement disparu, et leurs équivalents du privé ont connu une croissance trop lente pour absorber l’expansion des candidatures. Ce décalage n’est nulle part aussi profond que pour ces catégories intermédiaires : il s’agit d’un déficit d’emplois de 6 points, soit plus de la moitié du taux de chômage à cet âge ». Dans Le Monde, Louis Chauvel, Sciences Po, analyse les peurs des clases moyennes face à l’inflation scolaire.
Article du Monde
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-767406@51-767499,0.html
Rappel : Inflation scolaire : dossier du Café
http://cafepedagogique.net/lemensuel/larecherche/Pages/2006/pedago_71_accueil.aspx#200
Rappel : article de M. Duru-Bellat
http://cafepedagogique.net/lemensuel/larecherche/Pages/2006/analyses_72_accueil.aspx