« Conscients que l’exclusion de l’emploi est intimement liée à l’exclusion scolaire, il est aussi de notre responsabilité de réduire la fracture scolaire en réformant un système éducatif à deux vitesses, qui laisse un nombre trop important de jeunes sur le bord de la route et les mène tout droit vers l’exclusion ». Annoncée le 3 mai, la campagne de l’UNL pour l’éducation se décline en trois points.
« Nous pensons qu’il est aujourd’hui nécessaire que les élèves puissent sortir du lycée en ayant acquis des réflexes sur le plan des méthodes de travail, passage obligatoire vers une autonomie indispensable dans l’enseignement supérieur comme dans la vie active. Qui plus est, la façon dont sont cloisonnées les disciplines engendre une difficulté pour les élèves à envisager leurs projets d’orientation dans la mesure où il existe une inéquation totale entre le secondaire et le supérieur…. Face à ce constat, nous défendons une révolution pédagogique qui puisse redonner tout son sens à l’enseignement secondaire et aux projets d’avenir des jeunes. Cette révolution devra permettre l’acquisition de méthodes de travail solides en vue d’une autonomie des élèves dans leurs recherches personnelles mais aussi leur permettre de faire le lien entre les disciplines, de prendre du recul quant aux finalités des savoirs acquis, de stimuler leur esprit critique et de leur donner une ouverture sur le monde ». Ce nouvel outil c’est le « Projet interdisciplinaire pour l’autonomie » (PIA) qui serait un module obligatoire destiné aux élèves de 2de divisé en deux temps : initiation à la recherche documentaire et à l’organisation du travail personnel puis élaboration d’un projet interdisciplinaire en petits groupes. Ce module de seconde permettrait une vraie préparation aux TPE.
« Le manque d’information complète et sérieuse sur l’orientation conduit à une autocensure de certains élèves dans leur choix. Ceci entretient le phénomène de reproduction sociale ». L’UNL estime que le système d’orientation est « défaillant » et demande la mise en place d’un portail Internet de l’orientation et une redéfinition de la formation des C.O. et des professeurs. L’UNL recommande la mise en place d’une sorte de portfolio individuel sur l’orientation qui garderait trace des démarches de l’élève.
» Le manque de passerelles est l’un des facteurs qui participent de la dévalorisation des filières professionnelles. Cette non-reconnaissance du droit à l’erreur et à la réorientation n’encourage pas les élèves à se risquer dans un parcours qu’ils jugeront trop ciblé ». L’UNL demande la création de Lycées polyvalents des métiers qui regrouperaient des filières générales, technologiques et professionnelles et mettrait en place des passerelles entre elles.
Le programme
http://www.unl-fr.org/pdf/campagne_2006.pdf