Si l’on veut assurer l’éducation primaire pour tous, il faudra recruter 18 millions d’enseignants supplémentaires d’ici 2015. L’Unesco est arrivé à ce nombre en identifiant les besoins des différentes zones mondiales. Ainsi l’Afrique subsaharienne aura besoin de 1 million et demi de professeurs, ce qui représentera une hausse de 68% Dans certains états l’effort à fournir est encore plus grand : au Tchad le nombre d’enseignants devrait passer de 16 000 à 61 000 !
La pénurie d’enseignants pose déjà problème et conduit à réduire la qualité de l’enseignement. Selon le rapport de l’Unesco, les instructeurs mal formés peuvent être une réponse à une situation d’urgence mais à plus long terme ils menacent le statut des enseignants et découragent leur embauche.
Un article du Quotidien Mutations, un journal camerounais, illustre le problème. « Tout est fait pour que le vocable « instituteurs vacataires » ne soit plus qu’un triste souvenir avec l’intégration progressive desdits instituteurs » affirme la ministre camerounaise de l’éducation de base lors d’un colloque sur l’éducation pour tous le 27 avril alors que l’Unesco y dénonce « la dévalorisation de la profession d’enseignant qui ne peut pas s’épanouir, faute d’une bonne rémunération et de meilleures conditions de travail ».
Le rapport de l’Unesco
http://www.uis.unesco.org/ev_fr.php?ID=6509_201&ID2=DO_TOPIC
Article du Quotidien Mutations
http://fr.allafrica.com/stories/200604280407.html