Mohamed (5 ans et demi) et Aïssata (3 ans), scolarisés en école maternelle à Orléans, ont été montés de force dans un avion avec leur mère Mariam le 13 mai. Mariam, une jeune Malienne, avait été interpellée le 11 mai. Ils ont été expulsés en moins de 48 heures alors même qu’une circulaire ministérielle bloque les expulsions en cours d’année scolaire et qu’une procédure en annulation était en cours.
Pas de chance pour le ministre de l’intérieur : le tribunal administratif d’Orléans, statuant en l’absence de Mariam, déjà expulsée au Mali, a annulé le 15 mai l’arrêté préfectoral d’expulsion.
L’affaire a mobilisé de nombreuses organisations (RESF, syndicats, Cimade etc.) qui dénoncent une expulsion « honteuse sur le fond… illégale dans la forme » selon RESF, » scandaleuse » pour la FCPE.
Le 17 mai, la préfecture du Loiret a publié un communiqué précisant que « Mme Sylla va bénéficier d’une autorisation provisoire de séjour » et que « les dispositions nécessaires vont être prises afin de réparer cette erreur de procédure » : en clair trois billets gratuits Bamako – Paris ?
Cet événement rappelle le problème des milliers d’enfants sans papier. A partir du 1er juillet ils sont expulsables. « Quel traitement (leur) réservera-t-on ? » demande la Fcpe.
Communiqué