Les premiers sujets du bac 2006
Non pas de « fuite » ! Chaque année le bac commence à Pondichéry. Là-bas le bac a commencé le 30 mars et le lycée français publie les sujets des séries générales et des filières Stt Cog et Aca. L’intérêt de cette publication c’est qu’elle donne une indication des intentions des jurys. Même si les sujets des autres centres d’examen sont (évidemment) différents, ces sujets montrent les préoccupations des auteurs.
Ainsi on découvrira les sujets de philosophie, Lv1 et Lv2. En série S on trouvera également les sujets de Svt, Maths, Physique-chimie. En L, l’épreuve de littérature, et d’histoire-géo. En ES, celles de Ses et Histoire-géo. En série STT l’épreuve d’éco droit est en ligne. A suivre pour les autres sujets.
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/lyc-francais-pondichery/
Le gouvernement prépare des mesures pour attirer les jeunes des quartiers en Cpge
» La période allant d’avril à juin est cruciale pour recenser et attirer des jeunes qui ne se seraient pas portés spontanément candidats en classes préparatoires aux grandes écoles dans le cadre de cette procédure complémentaire. L’action conjointe des recteurs et des chefs d’établissement est donc indispensable ». Le B.O. du 13 avril publie une circulaire sur l’admission des étudiants en clases préparatoires aux grandes écoles (cpge).
Elle insiste sur « l’égalité des chances » et annonce un souci spécifique pour la procédure complémentaire sensée faciliter l’accès des jeunes des quartiers défavorisés en cpge.
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/15/MENS0600973C.htm
Les 1ères Assises des lycées ruraux en collectif
» En réduisant l’offre de formation dans les lycées ruraux, ainsi que le nombre d’options, c’est un coup dur porté à ces établissements de petite taille. Dès lors, leur survie même est menacée. Pour le Rectorat de Dijon, les petits établissements doivent se concentrer sur les filières générales, mais nous constatons tous localement que si nous n’offrons pas des parcours diversifiés et complets, notre attractivité diminue très fortement ». A Surgy (58) le 8 avril, les premières Assises des lycées ruraux ont donné naissance à un « Collectif national des lycées ruraux » qui défendra les intérêts de ces établissements nécessaires à la vie des régions rurales.
« Un lycée en milieu rural est un établissement qui regroupe à lui seul la totalité de l’offre de formation secondaire disponible sur le territoire qu’il polarise… A ce titre son rôle est déterminant pour toutes les familles dont les enfants poursuivent des études au-delà du collège » affirmaient les organisateurs des Premières assises nationales des lycées ruraux. Ils s’expliquent sur cette page spéciale du Café.
Page spéciale du Café
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/lyceesruraux_index.aspx
Le Blog du Collectif
http://soslyceesruraux.hautetfort.com/
Rappel : L’Expresso du 30 mars
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/03/index300306.aspx
Les lycées face aux manifs anti-cpe
L’ordre donné le 29 mars par le ministre de l’éducation nationale aux proviseurs de rouvrir les lycées, y compris en usant de la force, a été rarement appliqué. Par exemple à Paris un seul établissement, le lycée Fénelon, a été dégagé par la police sans incidents. Mais l’annonce a réussi à réunir lycéens, parents et chefs d’établissement. Ainsi Le Monde signale en Seine Saint-Denis tel proviseur qui ne prévoit d’obéir qu’à un ordre écrit ou tel lycée où les parents se sont spontanément mobilisés à 8 heures pour protéger leurs enfants contre une éventuelle intervention policière. Selon le ministère, 556 lycées et 58 universités restaient bloqués ou perturbés jeudi 30 mars.
Le pire a peut-être eu lieu à Nantes où une milice parentale a attaqué violemment un piquet de grève lycéen. Dans un communiqué, le président du Conseil régional des Pays de la Loire, Jacques Auxiette, dénonce les « provocations de certains leaders de la droite et en premier lieu du ministre de l’Education Nationale qui appellent les parents à contre manifester contre les étudiants en grève ». Estimant la situation « explosive », il demande au président de la République d’intervenir. « Il est indispensable de trouver des solutions permettant aux jeunes d’avoir leur place dans la société. Manifestement le CPE n’est pas à la hauteur de l’enjeu et les conditions dans lesquelles le gouvernement l’a élaboré et imposé le condamnaient d’entrée. Il est indispensable aujourd’hui de l’abandonner et, en concertation avec les organisations syndicales et professionnelles, de reprendre l’ensemble de ce dossier pour apporter des réponses de nature à redonner confiance à la jeunesse ».
Bertrand Delanoë, maire de Paris, a manifesté également ses inquiétudes. « En demandant aux proviseurs de rouvrir tous les lycées, quitte à recourir à l’intervention de la police et à affronter les jeunes manifestants, le Gouvernement a pris un risque irresponsable. Je l’invite à revenir à plus de lucidité… Je m’inquiète profondément de cette tension croissante ».
Article du Monde
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-734511,36-755971@51-725561,0.html
Le Monde : témoignage d’un proviseur
http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-734511,31-756456@51-725561,0.html
CPE : Les personnels de direction inquiets
« Dans une situation de radicalisation, les personnels de direction sont bien seuls ». Le SNPDEN, syndicat des chefs d’établissement, dénonçait le 22 mars les « risques » que fait peser la situation sur ses membres. Le 23 mars le Sgen Cfdt fait savoir que « les personnels sont inquiets tant pour la sécurité des élèves que pour la leur ». » Pour le Sgen-CFDT, dans le contexte social actuel, les personnels de direction attendent, pour le moins, tant du ministre que des recteurs, des consignes claires et un soutien effectif qui ne se résument pas à des circulaires ou à des déclarations à l’emporte-pièce ».
Enfin, dans Le Monde, Yannick Vallée, premier vice-président de la Conférence des présidents d’université, demande la suspension du CPE. » Nos universités sont en train d’être cassées. Tout cela nous semble beaucoup trop cher payé pour le CPE… Il y a extrême urgence à agir. La stratégie du pourrissement n’est pas acceptable ». Mais il pose aussi la question de la valeur des diplômes. » On aurait pu penser que ce mouvement mettrait dans la rue des jeunes non diplômés. Le fait qu’on y voie principalement de jeunes universitaires est révélateur d’une interrogation sur la valeur des diplômes. Je pense que la qualité des diplômes universitaires et de ceux à caractère professionnel s’est beaucoup améliorée ces quinze dernières années. Il n’en reste pas moins qu’il y a encore des efforts à faire ». Les présidents d’université demandent à être reçus par le président de la République.
http://www.snpden.org
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-734511,36-753845@51-725561,0.html