« Des personnes peuvent avoir le sentiment que, dans certaines circonstances de leurs relations sociales, on a porté atteinte à leurs droits ou à leur dignité. Les jeunes se distinguent nettement de leurs aînés à cet égard. Leur sensibilité à différentes formes d’ostracisme est plus aiguisée que celle des adultes, mais s’applique surtout à des atteintes portées à l’image de soi » affirme Olivier Galland dans une étude publiée par Economie et Statistique, une revue de l’Insee.
« Ils se plaignent plus de vexations – moqueries ou insultes – que d’injustices ou du refus de droits. L’apparence physique – poids, taille et look – constitue pour les jeunes le motif principal des formes d’ostracisme dont ils se plaignent. Ce sont surtout les filles corpulentes et les garçons fluets qui en font état. Mais quelle que soit leur corpulence, les jeunes filles y sont plus sensibles que les garçons… Le racisme est une autre manifestation d’une discrimination liée à l’apparence. Un jeune sur quatre d’origine non européenne déclare avoir été victime de mauvais traitements liés à ses attaches étrangères… Quels que soient leurs comportements culturels les jeunes victimes d’exclusion professionnelle ou de ségrégation urbaine se sentent surexposés aux stigmatisations racistes. Les jeunes filles originaires du Maghreb se sentent beaucoup moins stigmatisées que les garçons de même origine, malgré le maintien plus affirmé d’une spécificité culturelle en matière religieuse et d’une fidélité au pays d’origine ».