Le Haut Conseil de l’éducation, une instance crée par la loi Fillon, devait remettre ses recommandations sur le socle commun à Gilles de Robien jeudi 30 au soir. D’après Le Monde, le HCE fixe des obligations de résultats à l’Ecole qui vont bien au-delà du socle commun minimaliste envisagé par F. Fillon. Pour le HCE, l’Ecole doit « assurer une formation de qualité et non proposer un enseignement au rabais » demande le HCE.
Compétences. Aussi le HCE définit-il le socle en terme de compétences qui font appel à plusieurs disciplines, y compris les disciplines artistiques ou sportives. L’élève doit être capable de maîtriser la langue française et de communiquer dan une langue étrangère. En mathématiques, il doit être capable de calculer et de résoudre des problèmes en lien avec la réalité. Le socle doit donner aux élèves les repères qui permettent de comprendre le monde et leur transmettre les valeurs humanistes et civiques nécessaires à la vie dans une société démocratique.
Dans un communiqué, le Se-Unsa « approuve que toutes les disciplines contribuent à l’acquisition des compétences du socle commun… Le SE-UNSA considère que ce cahier des charges ambitieux se heurte cependant à la conception étriquée de la scolarité obligatoire de l’actuel ministre et à un calendrier trop serré. Comment concilier par exemple l’objectif affirmé par le HCE « que chaque élève soit capable de concevoir et de mettre en place des projets » et l’asphyxie budgétaire des itinéraires de découverte au collège ? Comment concilier « la maîtrise du socle par tous les élèves » et la sortie précoce de certains d’entre eux qui suivront le dispositif « apprentissage junior » ? » Pour l’Unsa Education, « les décisions ministérielles récentes vont à l’encontre des préconisations du HCE : les Travaux personnels encadrés (TPE) et les Itinéraires de découverte (IDD) sont remis en cause alors qu’il faut savoir travailler en équipe ».
C’est le ministre qui devra, à partir de ces recommandations concevoir les décrets de mise en application.
Article du Monde