« Les foules qui ont défilé mardi, elles étaient importantes mais certainement pas impressionnantes. Il y a un an, les mêmes défilaient contre la loi Fillon, tout le monde s’accorde à dire maintenant que son application est salutaire pour l’éducation de nos jeunes ». Cette petite phrase était sans doute doublement déplacée après les manifestations du 28 mars (après tout c’est le mouvement lycéen qui a coûté son poste à F. Fillon). Mais G. de Robien est allé plus loin, demandant, selon l’AFP, aux recteurs de rouvrir tous les lycées jeudi 30 mars » en recourant si nécessaire aux forces de l’ordre ».
La réaction ne s’est pas fait attendre. L’UNL juge ces propos ridicules. Les parents d’élèves de la Fcpe dénoncent un « comportement irresponsable de pyromane… Le ministre veut-il pousser les jeunes dans leurs derniers retranchements pour pouvoir alors dénoncer les débordements qui risquent fort de s’ensuivre ? . Pour le Snpden, syndicat de chefs d’établissement, « alors qu’il n’y avait pratiquement pas de présence policière jusqu’ici aux abords des établissements, on semble vouloir débloquer la situation en termes d’ordre public… Ce n’est pas raisonnable… Il vaut mieux que les évacuations se fassent en concertation, par le dialogue entre les équipes pédagogiques et les élèves ».
« Mais décidément que cherche le ministre de l’Éducation ? » s’interroge le Sgen Cfdt. » Il s’agit d’une provocation totalement irresponsable, aux conséquences imprévisibles. Les personnels, les jeunes ont besoin d’autre chose que d’un ministre apprenti sorcier ».
Le SE-UNSA met en garde « contre des interventions intempestives susceptibles d’engendrer des violences et, par réaction, de radicaliser encore plus le conflit ».
Les propos de G. de Robien semblent l’isoler encore davantage. Les organisations lycéennes et étudiantes représentatives refusent de le rencontrer.
Communiqué Fcpe
Communiqué Sgen Cfdt
Communiqué Se Unsa