Trois facteurs de tension supplémentaires ce vendredi 31 mars. Le Conseil constitutionnel a validé la loi sur l’égalité des chances. Le président de la République est donc obligé maintenant d’intervenir et d’affronter personnellement l’opposition syndicale. Dans une déclaration la Cfdt a prévenu. » Si la proposition du président est de dire: « je passe en force, donc je promulgue la loi et après je dialogue et j’ouvre une négociation avec les partenaires sociaux », c’est ce qu’on refuse depuis deux mois… Si à l’inverse le président de la République retire le CPE, on remettra en cause notre manifestation de mardi ».
« Les cours doivent reprendre, chacun doit assumer ses responsabilités, le Premier ministre assume les siennes, moi comme ministre de l’Education j’assume les miennes, et il faut que les présidents d’universités assument leurs responsabilités car les examens approchent ». Le ministre de l’éducation nationale a demandé le 30 mars aux présidents d’université de débloquer les facultés ce qui affirme la stratégie de tension du gouvernement.
De leur côté les syndicats lycéens ont réagi à l’appel à rouvrir les lycées. Ainsi la Fidl « tient à manifester son indignation suite à l’attitude provocatrice du pouvoir. Alors que des millions de Français sont descendus dans la rue mardi dernier, le Président de la République s’apprête à promulguer la loi « égalité des chances », ouvrant ainsi la voie à l’application pleine et entière du CPE… La FIDL appelle l’ensemble des lycéens à organiser dès demain des blocages des axes routiers afin de poursuivre la mobilisation ».
Décision du Conseil Constitutionnel
Communiqué Fidl
Dépêche AFP