Deux collèges du 92 refusent l’offre de N. Sarkozy
Selon l’AFP, les C.A. de deux collèges de Clichy qui devaient expérimenter un « policier référent » ont voté contre leur installation dans le collège. La mesure est critiquée par des syndicats enseignants et la FCPE.
Celle-ci évoque « la pédagogie du père Fouettard ». » Quel message est, une fois de plus, adressé aux jeunes ? Sont-ils des délinquants en puissance que la police doit surveiller jusque dans l’Ecole parce que ceux qui sont chargés de les y encadrer ne sont pas à la hauteur ? Quelle crédibilité accorder désormais à l’autorité du chef d’établissement et de l’équipe éducative, dès lors que tout incident sera susceptible d’être renvoyé à l’intervention du policier référent ? Et quid du dialogue avec la famille ?… Est-il bien raisonnable d’enseigner aux élèves le « vivre ensemble » dans un établissement où le dialogue, la médiation, seront court-circuités par un policier en uniforme pouvant intervenir « pour faire cesser tout trouble ou différend » ? »
http://actu.voila.fr/Depeche/ext–francais–ftmms–emploieducation/060301115503.sq7kuaeb.html
http://www.fcpe.asso.fr/article.aspx?id=487
Des CPE protestent contre la police dans les établissements
» Il apparaît beaucoup plus judicieux, et probablement beaucoup plus payant électoralement, de faire croire qu’un policier dans chaque école va comme par magie, transformant sa matraque en baguette, résoudre par la «peur du gendarme» tout ce mal-être exprimé dans l’école mais né hors de son enceinte des frustrations générées par un modèle social et économique assis sur l’injustice et les discriminations ». Dans une tribune publiée par Libération, trois CPE dénoncent une politique qui vise à retirer les adultes des établissements scolaires et à les remplacer par la police.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=365283
Le Snes porte plainte contre les policiers dans les collèges
Dans un communiqué, le Snes annonce qu’il saisit le tribunal administratif à propos des « policiers référents » mis en place dans des collèges des Hauts-de-Seine par le conseil général. Le Snes rappelle « qu’il n’est pas hostile par principe à l’existence de coopérations entre les autorités chargées du maintien de l’ordre et les autorités chargées de la gestion des collèges » mais « ne peut accepter un dispositif qui créera des contraintes aux collèges concernés, et aura des conséquences importantes sur l’organisation de la vie scolaire, le dialogue entre les jeunes et les adultes, les rapports avec les parents d’élèves, sur fond de développement d’une politique exclusivement sécuritaire ».
Pour le Snes, « le protocole empiète sur les compétences des collèges et de leurs personnels. Il délègue et contractualise illégalement le pouvoir de police de ces dernières ».
http://www.snes.edu/snesactu/article.php3?id_article=1980