« Ce texte… interroge : il n’apporte aucune justification sérieuse du maintien d’une élévation du niveau d’instruction, notamment dans le Supérieur, autre que le crédo de l’économie de la connaissance (qui tarde à se traduire par l’explosion tant attendue des emplois qualifiés), et le « il faut rester les plus forts dans la compétition mondiale »… On pourra enfin se demander si cette course en avant apporte bien aux jeunes et aux pays ce qu’ils en attendent. Ce texte élude ces questions en restant au niveau d’un « toujours plus » qui ne peut tenir lieu de seule politique ». Marie Duru-Bellat réplique à la récente étude de l’OCDE sur le retard éducatif européen dans une tribune envoyée au Café pédagogique.
Elle y défend la thèse de « l’inflation scolaire » : « les politiques doivent arrêter de penser que « toujours plus » c’est bien. Ils proposent de passer de 40% d’une classe d’âge diplômée du supérieur à 50%, sans aucune justification. Il faut cesser cette politique purement quantitative, pour s’intéresser au qualitatif, en se posant la question de ce que l’on veut à travers l’éducation ». Pas assez de dépense d’éducation pour l’OCDE, trop de course au diplôme et de diplômés pour M. Duru-Bellat. Un nouveau débat sur l’Ecole s’ouvre.
La tribune de M. Duru-Bellat