« Les visites dans les écoles et les établissements ne permettent pas, pour la plupart, d’anticiper un éventuel refus des équipes de s’engager dans une lutte ciblée contre l’échec scolaire. Sauf exception, le constat est plutôt celui d’un défaut d’imagination dans l’animation et de la timidité dans les exigences ». Le rapport de l’Inspection générale sur l’évaluation de l’enseignement dans l’académie de Rouen (réalisé par P. Claus, G. Gaillard, F. Robine, IG, et N. Anglès, J.R. Genty, F. Mallet et O. Roze, IGAEN) conclut sur cet hommage ou cette critique.
Et il cite un exemple précis. « Les « recettes » de l’école maternelle Maurice-Utrillo sont d’une évidente simplicité : les cours à deux niveaux pour le suivi des élèves pendant deux ans et pour le tutorat des petits par les plus grands, l’accueil des parents dans la classe, le prêt de livres le soir à rapporter le lendemain, l’emploi systématique du récit pour faire parler les enfants, tout est pensé par les enseignantes pour compenser la « fracture scolaire » entre le milieu familial, non francophone, et l’école. Cette expérience est trop rare, elle devrait être diffusée à d’autres écoles maternelles et prolongée à l’école élémentaire ».
Et c’est à un meilleur pilotage qu’appelle le rapport. Ainsi dans l’enseignement primaire, » il faut responsabiliser les cadres de l’enseignement primaire, élargir leur responsabilité en matière de gestion des personnes et des moyens en s’inspirant de concepts pratiqués dans la gestion de l’enseignement secondaire ». Car l’académie a aussi ses points faibles : un taux de réussite au bac inférieur à la moyenne nationale, des redoublements très supérieurs à celle-ci en seconde et première, des orientations massives en professionnel au collège.
Rapport (en pdf)