Les jeunes, leurs parents, les médias
« Pourquoi notre enfant s’isole-t-il devant son écran au lieu de dialoguer avec nous ? Les jeux vidéo peuvent-ils le rendre agressif ? Pourquoi a-t-il toujours des écouteurs sur ses oreilles ? « La Fédération des Ecoles des parents et des éducateurs organise les 3 et 4 février à Paris un colloque sur les pratiques médiatiques des jeunes.
Au programme des interventions de spécialistes : Dominique Pasquier, qui évoquera l’impact des médias sur la vie familiale, André H. Caron, sur la communication intergénérationnelle autour du cellulaire, Michaël Stora, sur le risque d’addiction, etc.
http://www.ecoledesparents.org/Colloque06.html
Ne réveillez pas l’ado qui dort
« La moitié des ados somnole en journée » selon Patrick Levy, Institut du sommeil et de la vigilance. Interrogé par Les Clés de l’Actu, un hebdomadaire destiné aux adolescents, « les tentations de loisirs multiples (jeux interactifs, activité sportive tardive, chats, télé etc.) et très probablement les horaires de cours et le travail scolaire, conduisent les ados à retarder leur heure de coucher et, au final, à se priver de sommeil ». Résultat : irritabilité, baisse des performances, 55% de ados somnolent dans la journée au moins une fois par semaine.
http://www.milanpresse.com/magazine,les+cl%c3%a9s+de+l’actualit%c3%a9.html
http://sommeil.univ-lyon1.fr/PROSOM/index.html
La santé des jeunes
« Certains enseignements contribuent directement à développer des compétences en rapport avec la santé. D’autres… peuvent mettre en oeuvre des activités, exploiter des situations ou des supports utiles pour l’éducation à la santé ». Dans ce nouveau numéro de la revue V.E.I. Diversité, Nadine Neulat rappelle l’importance de l’éducation à la santé dans l’éducation nationale. Elle annonce d’ailleurs la publication par la Desco d’un livret sur « L’éducation aux comportements responsables au collège et au lycée ».
La revue s’organise en trois parties consacrées aux recherches sur la santé des jeunes, à l’éducation à la santé et aux disparités territoriales.
Disons le : ce numéro prend parfois à rebrousse poil des convictions. C’est ainsi que Gilles Brandibas analyse les attitudes d’opposition de l’adolescent comme le signe parfois d’une maturation. « Refuser ne signifie pas systématiquement une opposition symptomatique, mais cela peut être le signe d’un processus de maturation et d’intégration de l’interdit….L’opposition à l’école participant à cette étape de maturation est une opposition constructive… Ainsi la santé psychique des adolescents… est le produit d’une interaction entre un environnement plus ou moins averti de ces manifestations et d’un adolescent plus ou moins à même de faire la part des choses entre ses conflits internes et ce qu’il perçoit du désir qu’ont les adultes de l’aider ».
Marie-Christine Toczek dévoile la « face cachée de l’estime de soi ». Pour elle, « l’idée communément admise selon laquelle une estime de soi élevée est une qualité indiscutable pour l’élève est remise en question : elle peut être contreproductive ».
Mais VEI Diversité donne aussi à réfléchir sur la santé des jeunes, hors de tout contexte scolaire. Dans un remarquable entretien, Marie Choquet, Inserm, fait le point sur l’évolution de la santé des jeunes ces dernières années. Sait-on par exemple que « on a aujourd’hui une importante augmentation de la consommation de cannabis, dans des proportions inattendues : en l’espace de 5 ans, le taux a triplé ». Elle signale également le doublement des suicides chez les filles, alors que les garçons ont un taux stable. Face à ces préoccupations elle communique ses déceptions face à l’immobilisme de l’Ecole.
Pourtant Marc Loriol, CNRS, dégage une évolution : celle de la médicalisation croissante de la souffrance des jeunes. Devant les difficultés d’accès à l’emploi,la société passerait d’une réponse sociale à une aide psychologique, niant la dimension sociale. Pourtant Marta Antunes-Maia retrouve celle-ci jusque dans les représentations des adolescents en matière de sexualité.
On le voit, ce numéro de VEI Diversité nous emmène loin dans un univers encore peu exploré par les enseignants alors même qu’ils ont un rôle croissant à y jouer : celui de la santé des jeunes.
http://www.cndp.fr/revueVEI/som143.htm
L’insertion des jeunes en crise
« Plus d’un quart des jeunes qui étaient actifs en 2003 ont traversé au moins une période sans emploi au cours des quatre trimestres suivants, que ce soit au chômage ou dans l’inactivité, contre 17 % pour l’ensemble des actifs. Près d’un jeune actif sur dix n’a pas occupé d’emploi au cours de l’année ». Selon l’Insee l’insertion des jeunes sur le marché du travail s’est dégradée entre 2002 et 2004. Les jeunes sont les premières victimes du ralentissement économique.
« Même élevé, un diplôme n’est plus garant d’un emploi à durée indéterminée : parmi les diplômés de niveau bac + 2 qui travaillaient en 2003, 14 % ont été sans emploi au moins une fois au cours de l’année suivante » affirme Insee Première. Cependant, le diplôme reste un déterminant de l’accès à un CDI : les chances d’avoir un CDI augmentent avec les diplômes.
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/IP061061.pdf