« Les dernières données disponibles sur la pauvreté monétaire sont de 2003. La tendance à la baisse de la pauvreté monétaire observée en 2001 et 2002 s’interrompt en 2003. Le taux de pauvreté monétaire augmente… On observe donc depuis 1999, de manière stable, une plus grande proportion de femmes dans la population pauvre. Les moins de 25 ans continuent, eux aussi, à être surreprésentés dans l’ensemble des personnes pauvres par rapport à leur poids dans la population. Des interrogations émergent cependant sur une possible remontée de la pauvreté des personnes âgées, notamment lorsqu’elles sont seules ».
La situation des jeunes semble particulièrement grave. » Les difficultés d’insertion et le risque de pauvreté des 18-25 ans demeurent particulièrement préoccupants en France. En 2000 déjà, l’Observatoire avait conduit des analyses sur la pauvreté – précarité des jeunes. Leur situation ne s’est guère améliorée depuis. Les difficultés déjà importantes d’accès à l’emploi se doublent aujourd’hui de difficultés d’accès au logement qui peuvent freiner la mobilité et l’accès à l’indépendance. Les questions de formation, d’insertion sociale et professionnelle des jeunes sont à réexaminer aujourd’hui ».
Le rapport de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale dénonce certaines politiques gouvernementales. « La diminution des contrats aidés du secteur non marchand a pesé sur les évolutions de l’emploi et du chômage en 2003 et 2004. Ces contrats avaient un impact important sur la sortie de la pauvreté, notamment de certains allocataires du Rmi. La loi de cohésion sociale du 18 janvier 2005, qui relance de manière significative ce type de contrats et qui renforce la formation et l’accompagnement, devrait permettre d’atténuer les difficultés constatées en 2003 et 2004 ».
Le rapport décrit une situation très contrastée de la pauvreté sur le territoire et montre la montée de la pauvreté urbaine.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/064000163/index.shtml