» Dans le débat sur « les méthodes de lecture », la Science a bon dos. Invoquée à la fois par le Ministre de l’Education Nationale et par ses opposants, elle semble se plier aux différents points de vue. Pourtant, après maints débats alimentés de citations tronquées, les nuances d’un point de vue qui vise à l’objectivité scientifique n’ont toujours pas réussi à se faire entendre. Il nous paraît donc important de clarifier ce que les recherches scientifiques permettent (ou pas) de dire ». Franck Ramus, Liliane Sprenger-Charolles et nombre d’autres chercheurs signent ensemble dans le Café pédagogique un texte qui éclaire le débat sur la lecture
Faut-il revenir, comme le ministre l’exige, aux vieilles méthodes enseignant exclusivement le B-A-BA de manière répétitive et dénuée de sens ? « Certainement pas » répondent les chercheurs. « Sur ce point nous rejoignons largement l’avis du monde enseignant pour dire que les méthodes qui, dans l’état actuel de l’art, semblent optimales, initient l’enfant non seulement au déchiffrage, mais également à la morphologie, à la syntaxe, à la compréhension de textes ayant un sens, ainsi qu’à l’écriture. Simplement, le déchiffrage doit être présent dès le début du CP ».
Ce texte vient après la publication par d’autres chercheurs de textes qui critiquent la circulaire ministérielle sur la lecture. On verra par exemple, dans le Café, les articles de R. Goigoux, A. Ouzoulias ou B. Devanne. La particularité de cette contribution c’est qu’elle est signée par cinq chercheurs dont les travaux étaient cités par G. de Robien à l’appui de sa décision. Quelle caution scientifique lui reste-il ?
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