Le ministère lance un second appel à proposition du « Schéma de l’édition numérique pour l’enseignement ». Le Schene invite les éditeurs à produire des produits multimédia en fonction d’un cahier des charges défini par l’administration. Il s’agit de « mieux prendre en compte les demandes exprimées par les enseignants et assurer aux éditeurs la visibilité nécessaire pour produire les contenus dont l’Éducation nationale a besoin ».
Le premier appel lancé au printemps 2005 concernait essentiellement le collège. Ce second appel touche particulièrement les programmes de première et s’adresse à de nouvelles disciplines : documentation, SES, technologie, économie-gestion par exemple.
Par exemple en français, l’appel demande aux éditeurs de concevoir des ensembles multimédia pour l’étude d’oeuvres intégrales ou pour s’entraîner à l’écrit de l’EAF. En histoire il sollicite des ensembles multimédia pour l’étude de la Belle époque ou de l’imagerie républicaine. En SVT il s’agit de banques de données sur le système nerveux ou la place de l’homme dans l’évolution.
Schene est un double pari. C’est d’abord un pari pédagogique : comment intégrer l’utilisation d’outils multimédia dans un système éducatif dont l’économie n’évolue pas et dont le responsable organise la ringardise ? Par exemple, la suppression des TPE, souvent sonne le glas de l’utilisation des TICE dans les lycées généraux. Il est difficile de promouvoir les pratiques pédagogiques du passé et de vouloir y injecter des outils multimédia. Dans ce cadre-là, l’offre multimédia peut-elle créer une demande ? C’est aussi un pari éditorial. L’édition multimédia éducative française est exsangue. En novembre 2005, Qualip, qui regroupe 11 éditeurs éducatifs français, rappelait la fragilité du secteur et la minceur du marché français : 10 millions d’euros. Un chiffre à comparer par exemple aux investissements du gouvernement britannique dans ce secteur : en novembre dernier il passait commande de logiciels éducatifs pour 300 millions d’euros.
Appel à propositions Schene
Rappel : Le premier appel
Rappel : L’Expresso du 24/11/05