« Quand on laisse se constituer des « collèges ghettos », qu’on déverse contre leur gré les élèves les plus en difficulté de ces collèges dans certains lycées professionnels, qu’on affecte systématiquement dans ces établissements des enseignants débutants non volontaires – sans les décharger de quelques heures ni les accompagner suffisamment -, quand on diminue de moitié (comme c’est le cas dans de très nombreuses académies) les crédits destinés aux arts et à culture dans les ZEP, quand on fait systématiquement de l’exclusion la seule réponse à l’échec, il ne faut pas s’étonner que des violences apparaissent dans l’Ecole. Et c’est bien de cette politique-là dont sont aussi victimes nos collègues… » Dans une tribune sur son site personnel, Philippe Meirieu réfléchit aux violences scolaires.
» Nous payons aujourd’hui au prix fort l’abandon de notre patrimoine pédagogique » affirme-t-il. Et il avance quelques pistes pour faire face au problème : » une formation initiale et continue des enseignants renforcée sur les questions pédagogiques,… une reconstruction complète de la fonction d’encadrement dans l’Education nationale, … une redynamisation des projets d’établissement dans une logique pédagogique » et un travail sur la carte scolaire et la parentalité.
Sur le site de P. Meirieu