« Ce qui nous a paru mériter une réaction d’envergure est le fait qu’un seuil a été franchi, que le choix a été fait d’un retour en arrière par rapport aux politiques antérieures (qui méritent certes examen critique) qui avaient fait de l’ensemble école-collège le corps de la scolarité commune obligatoire. Ces mesures organisent la déscolarisation des jeunes les plus en difficultés, qui appartiennent souvent aux milieux sociaux les plus victimes de la domination et de la précarisation. C’est un renoncement aux objectifs de démocratisation de l’accès au savoir. Comme souvent, la mise en avant des aspects critiques et du bilan décevant, tant du « collège unique » que de la politique ZEP, la critique nécessaire du fonctionnement élitiste et ségrégatif de notre système éducatif ne sont utilisées que pour mettre en cause ses missions de service public et pour justifier des mesures qui ne pourront qu’aggraver les inégalités sociales et sexuées ».
Dans Fenêtres sur cours, Jean-Yves Rochex, Paris 8, explique les motivations de l’appel lancé avec d’autres chercheurs pour dire « non au renoncement » à l’Ecole.
Le site a déjà recueilli près de 7 000 signatures.
La pétition