« Il faut choisir d’agir sur les leviers les plus efficaces : les personnels, leur pédagogie et l’enseignement. Ce n’est pas simplement en mettant un peu d’argent dans un établissement qu’on va y arriver. Il faut qu’on arrive à mobiliser les enseignants, à les former, à attirer en ZEP les plus expérimentés. Le plus important, ce sont les « ressources humaines » qu’on met dans les ZEP ». Pour Marie Duru-Bellat, dans Fenêtres sur cours n°280, la politique ZEP doit s’appuyer sur les enseignants.
« Il faut aussi qu’on réfléchisse aux pratiques pédagogiques qui se sont révélées les plus efficaces en regardant par exemple dans les pays étrangers. Il y a des pays comme le Royaume Uni qui ont réussi bien mieux que nous avec des méthodes pédagogiques bien précises, avec un pilotage fort et une évaluation sérieuse ».
Elle rejette l’idée d’une politique basée uniquement sur le suivi individualisé et souligne une erreur du plan Robien : l’accent mis sur le collège au détriment de l’école. » Les politiques scolaires doivent se centrer sur les premiers niveaux. Dans les débats européens, on en revient toujours à cette idée d’intervenir le plus tôt possible. Sortir quelques élèves des zep pour les faire entrer en Sciences-po, c’est intéressant, mais c’est beaucoup trop tard pour avancer vers l’égalité des chances ». A noter également, dans ce numéro, un dossier qui met en valeur les zep qui réussissent.
Fenêtres sur cours 280 (en pdf)