« Depuis le drame d’Etampes (Essonne), j’observe une construction politique et médiatique autour d’un fait divers absolument exceptionnel, qui n’est pas représentatif du tout. Et cet incident a entraîné le recueil d’un certain nombre d’autres faits divers moins graves… » Dans le quotidien 20 Minutes, Maryse Hedibel, IUFM Nord-Pas-de-Calais, souligne la médiatisation de la violence scolaire et ses risques. « Les appels au secours des enseignants ne sont pas entendus par la hiérarchie, alors qu’il suffit d’un simple coup de pied d’un élève pour que tout s’arrête et que les profs exercent leur droit de retrait. Je ne les critique pas, car le ministre de l’Education lui-même les incite à porter plainte. Ce qui revient à déléguer à l’extérieur la gestion disciplinaire des élèves ».
Face à cet usage médiatique de la violence scolaire, il n’est peut-être pas inutile de rappeler quelques chiffres, tirés d’une étude officielle. « On enregistre ainsi une hausse de 1% (en 2004-2005) par rapport à l’année scolaire 2003-2004, beaucoup plus modérée que celle de 12% enregistrée en 2003-2004. Comme les années précédentes, seule une proportion limitée d’établissements a signalé un grand nombre d’actes : la moitié des incidents sont déclarés par 10% des établissements seulement… Les auteurs et les victimes des actes de violence signalés sont en très grande majorité des élèves ».
Article de 20 Minutes
Etude sur la violence scolaire (en pdf)
Article de Libération