« Qu’il s’agisse de l’antisémitisme, de la mémoire de l’esclavage ou de la colonisation, de la place des femmes dans la société ou de l’illettrisme en France, il ne se passe plus un jour sans que les manuels scolaires soient attaqués publiquement. Ils deviennent responsables de tous les maux de la société, boucs émissaires faciles ». Selon une dépêche de l’AFP, 15 éditeurs scolaires français (Hachette, Hatier, Bordas, Delagrave, Magnard, Nathan, Retz, etc.) manifestent leur résistance aux pressions exercées sur eux.
« Le choix des manuels est fait collectivement par les enseignants après consultation de l’intégralité des ouvrages proposés. Cela garantit une indépendance certaine vis-à-vis des groupes de pression qui se manifestent régulièrement auprès des maisons d’édition ».
Qui peuvent bien être ces « groupes de pression » ? Des élus UMP ont vilipendé les manuels d’histoire sur la place, « pas assez positive », qui y serait faite au colonialisme français. Plus récemment, le ministre de l’éducation nationale a critiqué les manuels de lecture et convoqué les éditeurs.
Dépêche AFP