Les maths dominent toujours la réussite au bac
« Certaines épreuves, lorsqu’elles sont réussies, assurent une forte probabilité de succès. A l’inverse, lorsque le candidat obtient une note insuffisante dans une autre matière, sa probabilité d’échec peut être plus ou moins forte… Il apparaît que dans la spécialité sciences économiques et sociales de la série ES , un candidat qui a réussi l’épreuve de mathématiques a une probabilité de réussite supérieure à la moyenne (graphique 6 a)) : près de 90 % des candidats qui ont eu plus de 10 en mathématiques réussissent dès le premier groupe. C’est aussi le cas dans la spécialité mathématiques de la série S (96 %)… ». L’étude ministérielle sur la docimologie du baccalauréat de la session 2003 permet ainsi d’identifier, pour chaque bac, les matières « à ne pas louper ».
On pourra retenir de cette étude que, très souvent, les maths et les sciences déterminent la réussite, même quand elles n’ont pas un coefficient écrasant. Car à coefficient égal, la situation des matières peut différer. L’étude se situe également au moment où le ministère envisage un bac « allégé ». C’était un projet de F. Fillon, gelé depuis les manifestations lycéennes. Ce bac continuerait à s’appuyer sur des épreuves traditionnelles mais moins nombreuses et donc coûteuses. Elle met en évidence ces matières incontournables.
Mais, dans l’immédiat, il apporte des informations et des perspectives de débats précieuses aux lycéens et à leurs enseignants.
http://www.education.gouv.fr/stateval/dossiers/listedossiers2005i.html
Handicap et examens
Le B.O. n°3 publie le décret prévoyant des aménagements au bénéfice des candidats handicapés se présentant aux examens et concours de l’éducation nationale. Ce texte est applicable à compter du 1er janvier 2006.
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/3/MENS0502560D.htm
L’école protège encore du racisme, mais…
Selon une enquête réalisée par l’IFEM pour le Mrap, « le milieu éducatif offre en apparence une protection (contre le racisme) par rapport à d’autres milieux ». L’étude a été réalisée avant les troubles de novembre dernier. Elle montre qu’un élève sur deux perçoit le monde du travail comme raciste. La police est elle aussi accusée. L’enquête réalisée sur la discrimination dans le milieu scolaire cite comme premiers responsables du racisme les élèves eux-mêmes. Mais elle signale aussi le « mépris » des enseignants et des politiques scolaires discriminantes dans la constitution des classes, l’orientation, l’affectation dans les établissements scolaires.
http://www.mrap.asso.fr/enquete_discriminations/
http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-12-24/2005-12-24-820983
La FFR favorise l’intégration de jeunes autistes
« Un club, un autiste ». Le partenariat entre l’Unapei et la Fédération française de Rugby permet à une trentaine de jeunes autistes de participer à la vie des clubs sportifs et de démontrer que leur intégration est possible et profitable. La FFR a également collecté 61 000 euros au profit de l’Unapei et de la FFSA.
http://www.unapei.org/presse/virtual/presse_com/e-docs/00/00/12/8A/document_unapei.md?type=text.html
Pas d’exam le jour de l’Aïd
« L’institution scolaire et universitaire, de son côté, doit prendre les dispositions nécessaires pour qu’aucun examen ni aucune épreuve importante ne soient organisés le jour de ces grandes fêtes religieuses ». Selon l’AFP, le ministère de l’éducation nationale a confirmé que les dispositions de cette circulaire de mai 2004 sont toujours en vigueur. L’Aïd el-Kébir a lieu le 11 janvier. C’est une fête religieuse reconnue par l’Education nationale.
http://actu.voila.fr/Depeche/ext–francais–ftmms–emploieducation/060106180931.bx6tnfr5.html
http://www.education.gouv.fr/bo/2004/21/MENG0401138C.htm
http://www.education.gouv.fr/bo/2005/46/MENA0502664C.htm
Mon enfant au collège
« Comment fonctionne un collège ? Quels sont le rôle et la place de chacun des intervenants : adolescents, enseignants et parents ? Comment frapper à la bonne porte ?… Comment accompagner l’adolescent tout au long de son parcours ? » L’ouvrage de Francine Saucier et Veronique Gaspard est plus qu’un guide du collège. C’est aussi un guide du parent d’ado.
Les auteurs ont des compétences différentes. L’une a été enseignante et principal de collège. Elle s’oriente maintenant vers la médiation scolaire. L’autre est infirmière scolaire et dirige un espace d’accompagnement pour les parents et les adolescents.
L’ouvrage apprend beaucoup sur le collège, son fonctionnement, ses acteurs, ses structures, ses programmes. Les parents y découvrent les emplois du temps des classes, la gestion des retards, la sectorisation et ses détours, les classes à horaires aménagés, l’évaluation, les bases de l’orientation, etc. Mais il va au-delà en anticipant sur les interrogations des parents. Il apporte des conseils précieux pour mieux dialoguer avec les enseignants, apprendre à déchiffrer un bulletin trimestriel, utiliser le carnet de correspondance, bref décrypter les usages et les codes de communication du monde de l’Ecole. C’est là un apport important de l’ouvrage.
Les deux derniers chapitres concernent directement le « métier de parent ». Les auteurs font réfléchir à ce qu’est une place de parent et apportent des conseils pour faire face aux turbulences de l’adolescence et accompagner le travail scolaire. Le dernier chapitre est consacré au capital santé des enfants : l’équilibre alimentaire, la puberté, le sommeil, le sport : autant de points qui peuvent faciliter et l’épanouissement et la réussite du collégien.
Moins spécialisé que d’autres ouvrages présentés par le Café, il trouve un bon équilibre entre le manuel du parent d’élève et celui du parent tout court. Il est rédigé de façon claire. Il oriente vers des sites Internet ou des ouvrages de référence. Il s’appuie sur des témoignages d’acteurs. Il propose un index. Voilà un ouvrage simple, utile, raisonnable qui aidera les parents à accompagner leur enfant durant ces 4 années ou il devient un adolescent.
Francine Saucier, Véronique Gaspard, Mon enfant au collège, Paris, Hachette Education, 2005, 237 pages.
Sommaire et extraits
http://www.enseignants.hachette-education.com/siteseducation/SiteSED?controlerCode=CtlPresentationInteractive&requestCode=afficherPageAccueil&idArticle=207666
Rappel : Le Guide du parent délégué
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2005/12/index071205.aspx
Rappel : Le Guide du système éducatif
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2005/07/index040705.aspx
La défenseure des enfants demande une formation pédagogique des enseignants
« Notre société continue de s’interroger constamment sur le rôle de l’école : est-elle avant tout un outil de transmission du savoir ? Ou bien un lieu d’éducation, au sens large du terme ? Sur cette question, soyons clairs. Le débat devrait être tranché depuis quinze ans, depuis que la France a ratifié la Convention internationale sur les droits de l’enfant, qui précise très clairement dans ses articles sur l’éducation que cette dernière doit viser à « favoriser l’épanouissement de la personnalité de l’enfant et le développement de ses dons ». Si on l’ose écrire, la messe est dite : l’école est certes un lieu de transmission du savoir, mais aussi un lieu d’éducation ». Au moment où le ministre en envisage la réforme, Claire Brisset, défenseure des enfants, appelle à une professionnalisation de la formation des enseignants.
La France « continue à penser que pédagogie et psychologie de l’enfant et de l’adolescent ne doivent occuper qu’une place marginale dans la formation des futurs enseignants… De tous les pays industrialisés, la France est le seul à maintenir cette position dont on mesure à quel point elle peut placer les enseignants, notamment les plus jeunes, en très grande difficulté. Cela me semble être un point essentiel : la psychopédagogie doit trouver une place centrale dans la formation de tout enseignant, et un véritable tutorat des jeunes professionnels par les plus anciens doit être restauré ».
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-723457,0.html