La Durance, dans son numéro 67, revient sur l’enseignement du fait religieux à travers 4 communications. Martine Codou estime que le fait religieux » se constate et s’impose à tous : il y a des cathédrales, des mosquées, des fêtes religieuses … un fait ne préjuge pas du statut moral à lui accorder. Prendre acte n’est pas prendre parti, un fait est englobant. Il ne privilégie aucune religion particulière. Donc le fait est observable, neutre et pluraliste ». Elle propose une approche par les documents patrimoniaux.
» Je continuais à faire comme tous mes collègues, suivre le manuel, et donc observer avec les élèves la carte des migrations des Hébreux, Abraham, Joseph, Moïse, la royauté unifiée, etc. Je me contentais d’apporter quelques nuances et d’émettre des doutes. Je savais surtout que j’enseignais des choses douteuses, où la légende se mêlait confusément à la vérité historique, et je faisais part de mes interrogations aux élèves ! » Nadine Lopez nous invite à relire l’histoire des Hébreux en comparant textes bibliques et découvertes archéologiques. L’écueil est évidemment dans la place à accorder au texte sacré avec la possibilité dune dérive hyper critique envers la Bible. C’est ce à quoi nous fait réfléchir Claude Martinaud : » l’archéologie ne peut pas nous donner la totalité des réponses que nous souhaiterions qu’elle nous donne. Aussi la plus grande prudence s’impose à nous enseignants. Nous pouvons dire et expliquer qu’il y a problème et débat, que tous (religieux, historiens, archéologues, exégètes…) ne sont pas d’accord sur tout, qu’il y a des zones d’ombre, et que l’on peut alors émettre des hypothèses différentes. Aller plus avant semble risqué ». Surtout en 6ème !
http://www.histgeo.ac-aix-marseille.fr/durance/new_dur/num_067.htm