« Se soulager ou trouver de l’eau pour étancher sa soif demeure encore un parcours du combattant chez les petits de l’élémentaire qui sont contraints d’assaillir les maisons avoisinantes pour satisfaire leurs besoins. Pendant les récréations, il est quasiment impossible pour le maître de service de veiller à ce que les élèves ne s’éloignent de l’établissement faute de mur d’enceinte. Et après la récréation, c’est une autre paire de manches : les cours sont souvent perturbés par les va-et-vient des élèves ». Le Quotidien du 29 décembre nous fait partager les difficultés des écoles de Kaolack, une ville d’environ 300 000 habitants située au centre du Sénégal.
Simple problème d’argent ? Sans doute. Et un programme, co-financé par la mairie et les associations locales, les Affaires étrangères françaises, la Ville de Paris, celle d’Aoste et la Fondation Ensemble, à hauteur d’environ 340 000 euros, devrait apporter l’eau et des latrines dans 56 écoles de la vile d’ici 2007.
Mais le journaliste du Quotidien montre également que le problème est plus complexe. Un tiers des écoles de la ville sont dans des « quartiers irréguliers », fruits spontanés d’une forte croissance urbaine. La commune « légale » rechigne donc à financer. Autre écart entre le légal et le réel : l’entretien des écoles est théoriquement effectué par du personnel municipal qui semble invisible. Il est pris en charge en fait par les parents d’élèves.
Article du Quotidien
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