« Avec le Premier ministre, nous avons décidé de créer une nouvelle forme d’apprentissage, « l’apprentissage junior », qui pourra commencer dès l’âge de 14 ans. Il s’agit, sans remettre en cause l’obligation de scolarité jusqu’à 16 ans, de donner la possibilité à des jeunes qui ne s’épanouissent pas à l’école de s’engager dans des parcours différents ». G. de Robien a présenté le 8 décembre au Conseil supérieur de l’éducation le projet d’apprentissage à 14 ans. Selon lui, « le parcours de l’apprenti junior comprendra 2 étapes : une première étape ouverte à partir de 14 ans, qui sera un parcours d’initiation aux métiers, qui devrait durer un an, sous statut scolaire, et qui alternera enseignements généraux, technologiques, pratiques, et stages en entreprises… La deuxième étape consistera en la signature d’un contrat d’apprentissage, à partir de 15 ans ».
» Loin de répondre à la demande des jeunes d’égalité des droits, loin de répondre à leurs besoins, c’est une mesure supplémentaire de renoncement et de stigmatisation pour une partie de la jeunesse », ont répondu la Fcpe, la Cgt, la Fep-Cfdt, la Fsu, la Ligue de l’enseignement, le Sgen-Cfdt, l’Unl, et l’Unsa-éducation. « Loin de constituer une voie de diversification au collège, cette mesure signe la fin du collège pour tous. Elle organise l’éviction précoce des élèves en difficulté en mettant en place une voie d’exclusion. En outre, en répondant à l’échec scolaire par l’apprentissage, on dévalorise de fait la voie professionnelle et on s’exonère de toute réflexion sur les causes de cet échec ».
Le CSE a donc rejeté l’apprentissage à 14 ans. Cette décision n’a que valeur consultative. Ont voté pour le Medef et la Peep.
Discours du ministre
Communiqué intersyndical
Rappel : tribune de P. Meirieu dans le Café