« D’après les dernières estimations disponibles à partir du panel du ministère, réduire la taille des classes à 18 élèves en CP et CE1 en Zep permettrait de réduire de près de 40 % les écarts aux tests de compétence à l’entrée en CE2 entre Zep et non-Zep » Dans Libération, Thomas Piketty défend sa thèse sur l’efficacité d’une augmentation des moyens en zep. Il montre qu’elle serait aussi le signal d’une nouvelle politique.
« Que l’on ne s’y trompe pas : une telle politique représenterait des redéploiements considérables de moyens. Si l’on souhaitait la mettre en oeuvre à moyens constants (le primaire est globalement bien doté en France), elle entraînerait une légère hausse des effectifs hors Zep, sans impact réel sur les enfants concernés, mais qui ferait bondir les parents en question. Surtout, elle exigerait une refonte complète des procédures d’affectation de moyens actuellement appliquées par l’administration. Plus difficile à mettre en oeuvre, une telle politique aurait pourtant le mérite de dessiner une forme de discrimination positive à la française, fondée sur l’allocation de réels moyens supplémentaires aux territoires qui font face aux plus lourds handicaps, et non pas sur la seule logique de l’admission préférentielle ».L’Expresso du 22 avril 2005 montrait que le débat reste ouvert entre ceux qui demandent plus de moyens et ceux qui préféreraient une autre pédagogie.
Article de Libération
Rappel : L’Expresso du 22 avril.