« Quoi de neuf, docteur ? » La FCPE dénonce » la vacuité de la pensée éducative du gouvernement… On nous annonce des mesures déjà mises en oeuvre ou déjà en chantier » estime la FCPE, faisant sans doute allusion à l’évaluation en CE1, à l’indemnité en zep, à la découverte des métiers en collège et aux licences professionnelles. La FCPE demande « une véritable réflexion sur l’évolution du système éducatif ».
Pour le Se-Unsa, » les propositions du premier ministre ne permettent pas de répondre à l’ambition affichée qui consiste à faire de l’égalité des chances une réalité pour tous… La focalisation sur la classe de CE1 est inquiétante. Elle ignore la nécessité de mise en place d’une stratégie plus globale d’apprentissage de la lecture étalée sur l’ensemble de la scolarité obligatoire qui devrait commencer ». Pour le Se-Unsa, l’apprentissage à 14 ans équivaut à une pré-orientation et « ne peut être une réponse aux difficultés scolaires des collégiens… En faisant rimer à nouveau difficultés et orientation professionnelle précoce, le gouvernement contribue à dévaloriser encore la voie professionnelle dans son ensemble ». Le syndicat juge peu intéressantes les mesures pour les zep : « lorsqu’elles s’intéressent aux personnels, elles envisagent surtout des incitations financières et… occultent l’impérieuse nécessité d’aménager leurs services pour que leurs conditions de travail avec les élèves, les familles et l’environnement de l’Ecole soient améliorées ».
Pour le Sgen-Cfdt, » le Premier ministre en arrive à proposer des rustines pour colmater les difficultés que rencontrent l’École et les jeunes… Une fois de plus on semble vouloir culpabiliser les « parents des enfants en grande difficulté » en oubliant que ces mêmes parents sont bien souvent eux-mêmes en grande difficulté (chômage, logement, …). Les parents ont bien entendu tout leur rôle à jouer, mais les menacer ne règlera pas leur désarroi. L’annonce d’un programme personnalisé de réussite éducative en CE1 est une fausse annonce, puisque ce programme figure déjà dans la loi Fillon ».
Pour le Snuipp, « le Premier Ministre a confirmé le choix délibéré de renoncer à s’attaquer à l’échec scolaire et de favoriser une véritable politique en faveur de la réussite de tous… La multiplication des évaluations (maternelle, CE1, CE2, 6ème, …), la confirmation du PPRE prévu par la loi Fillon ou le traitement hors de l’école des difficultés scolaires, dans le cadre des équipes de réussite éducative, ne constituent pas une politique qui vise à réduire les difficultés scolaires que connaissent environ 15 % d’enfants à l’issue de l’école élémentaire. La culpabilisation des parents et la menace de suspension du paiement des allocations familiales désignent certaines familles comme boucs émissaires et aggraveront leurs difficultés ».
Selon l’AFP, les régions, qui ont en charge l’apprentissage, sont réticentes. Elles s’opposent « à cette idée de l’apprentissage à 14 ou 15 ans qui remet en cause le principe de la scolarité obligatoire à 16 ans ».
Communiqué Sgen
Communiqué Se-Unsa
Communiqué Fcpe