« C’est sur les enseignants que repose le succès de tout ce que nous pourrons entreprendre pour l’éducation de nos enfants ». Dominique de Villepin a présenté comme prévu son plan « pour l’égalité des chances » présenté comme un remède à la crise des banlieues. Six points concernent l’éducation.
Dans le primaire, le premier ministre souhaite généraliser l’évaluation en lecture et écriture en CE1. Celle-ci a été mise en place partiellement à la rentrée 2005. Les élèves en difficulté bénéficieront d’heures de remédiation en petit groupe dans le cadre des PPRE, un dispositif dont l’efficacité est contesté.
L’apprentissage à 14 ans sera proposé dès la rentrée 2006. « il s’agit, sans remettre en cause l’obligation de scolarité jusqu’à 16 ans qui est un droit, de donner la possibilité à des jeunes qui ne s’épanouissent pas à l’école de s’engager dans des parcours différents… La première année doit permettre aux jeunes de découvrir les métiers dans l’entreprise, tout en consolidant l’acquisition du socle commun des connaissances. A partir de 15 ans, ils pourront bénéficier d’un vrai contrat de travail. L’apprentissage junior sera ouvert aux jeunes qui le souhaitent : ils pourront retrouver à tout moment le collège s’ils le désirent » promet le ministre.
En lycée, le ministre promet de développer les BTS et de multiplier les licences professionnelles.
Les chefs d’établissement seront chargés de contrôler les familles d’absentéistes. Ils devront provoquer des « contrats de responsabilité parentale » « dans toutes les situations de défaillance familiale ». Les familles pourront se voir infliger des amendes ou la perte des allocations familiales.
L’orientation était sur la sellette après deux rapports très critiques. Le gouvernement souhaite créer « un service public de l’orientation ». Il associera les établissements d’enseignement, les chambres de commerce et les collectivités locales sous une forme encore imprécise mais sous pilotage des recteurs. On pourrait donc s’acheminer vers une réforme profonde des CIO, peut-être dans la direction souhaitée par le récent rapport de l’Inspection.
La carte des zep sera réformée avec l’objectif « de concentrer les moyens sur les établissements où les difficultés sont les plus lourdes ». Les enseignants des zep seront encouragés financièrement. Le gouvernement aidera les élèves « méritants ».
Le discours du premier ministre (en pdf)
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Rappel : L’Expresso du 29 / 11