« Non seulement je ne me réjouis pas de la décision de Villepin de rendre à nouveau possible l’entrée en apprentissage dès 14 ans, mais je suis très en colère, contre cette décision » annonce Jean-Yves Rochex, Paris VIII, sur le site des Cahiers pédagogiques. Pour lui, « la majeure partie de ces collégiens sont précisément ceux qui ne trouveront pas (et qui ne trouvent déjà pas quand ils sont en LP ou qu’ils cherchent à entrer en CFA) d’employeurs disposés à les accueillir, parce qu’ils sont les premières victimes de la discrimination à l’embauche (qui ne connaît nombre de nos collègues profs de LP qui ne décolèrent pas de ne pas réussir à placer leurs élèves issus des immigrations maghrébines et africaines en stage, alors que cela ne pose guère de problème pour ceux qui sont considérés comme franco-français ?) ».
Pour J.-Y. Rochex, « l’issue n’est pas, est moins que jamais dans le renoncement. Elle est dans une politique sociale et scolaire d’urgence et massive, qui traite les problèmes, non en aval, quand le réalisme conduit à penser qu’il ne reste qu’à choisir entre la peste et le choléra, mais le plus précocement possible, dès les toutes premières classes et en particulier dès l’entrée en « littéracie »… Oui j’ai la rage au coeur, mais j’ai bien du mal à trouver des motifs de réjouissance, en ce jour où on nous apprend que l’état d’urgence, qui veut nous faire croire que la France est en guerre contre un ennemi de l’intérieur comme elle était supposée l’être il y a 50 ans contre un supposé ennemi extérieur, est prorogé pour trois mois ».
Article des Cahiers pédagogiques
Rappel : éditorial du Café pédagogique
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