Comment coordonner les acteurs de la politique de la ville en ZUS ? Le Centre d’études de l’emploi publie une étude de M. Destefanis, E. Dugue, C. Mathey-Pierre et B. Rist qui analyse les représentations et les actions menées par les principaux intervenants.
Et d’abord il y a le collège qui s’avère un des rares pôles solides et non le point faible que dénoncent les médias. « Concernant l’action éducative, on montre qu’aux deux extrémités de ce qui devrait constituer une chaîne, il existe deux institutions fortes et instituées : le collège, d’une part, qui tente de « faire face » en assumant une action d’éducation spécialisée ; les équipes de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), d’autre part, qui touchent un nombre dérisoire de jeunes. Entre ces deux institutions fonctionnant à partir du contraint, quasiment aucune structure locale éducative n’existe durablement ». L’action éducative est d’ailleurs handicapée par la surpopulation des logements.
Le rapport révèle également la division des différents acteurs. « Intégration ou insertion, quel projet de société ? Confrontés aux défaillances de l’institué, les intervenants tâtonnent pour fonder leur action. Mais il faut aussi prendre la mesure du processus de dégradation sociale que les analyses statistiques ont révélé, dont la dégradation des conditions d’insertion des jeunes n’est qu’une composante ». C’est que des populations toujours plus pauvres se succèdent en ZUS remettant en question les efforts réalisés. Une réelle politique e la ville devrait donc d’une part offrir un projet politique mobilisateur et lutter contre le désarroi des acteurs.
Rapport CEE (en pdf)
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