» Ainsi observe-t-on une activité expérimentale dans 57% des classes, ce qui marquerait un progrès certain ; mais on ne relève l’utilisation d’un carnet d’expériences que dans un gros tiers des classes ; les thèmes au programme ne sont que partiellement traités ». C’est ce bilan mitigé que dresse le séminaire du programme national de pilotage sur la rénovation de l’enseignement des sciences à l’école primaire.
Plusieurs interventions montrent les difficultés d’application des nouveaux programmes. Ainsi Jean-Michel Bérard, inspecteur général, invoque « l’empilement » des priorités accordées à l’école, « l’accent mis sur le lire-écrire-compter », ou l’insuffisance de la formation. Il demande à ce que le champ « sciences expérimentales » soit traité comme les autres. Pour Martine Safra, doyenne du groupe Enseignement primaire de l’Inspection, » l’enseignement des sciences, à condition qu’il ne soit pas formel et qu’il se fonde sur une réelle démarche d’investigation, constitue un domaine privilégié pour amener nos élèves à «vivre les yeux ouverts et à dialoguer». Il ne faut pas pour autant le concevoir comme un lieu isolé d’ouverture et de liberté intellectuelle. Il s’inscrit dans un projet éducatif global qui se construit au travers de bien des activités de l’école ».
Le séminaire (en pdf)